Le procureur général près la cour de Boumerdès a requis hier une aggravation de la peine à l'encontre du P-DG de Alliance Assurances, Hassen Khelifati, condamné en première instance par le tribunal de Rouiba, à 18 mois de prison ferme pour “faux et usage de faux" dans le procès qui oppose sa compagnie d'assurances à l'entreprise de transport Mahieddine-Tahkout. Lors de leur plaidoirie, les avocats de la défense ont réitéré leur demande d'annulation de la procédure tout en exigeant une expertise sur les contrats signés par M. Tahkout. Le procès a été marqué par le témoignage du traducteur des contrats qui a déclaré aux juges qu'il a établi une traduction des documents sur la base des pièces originales alors que M. Khelifati avait affirmé, tout au long du procès, qu'il ne détenait qu'une copie conforme du contrat d'assurance de l'année 2011. Le témoignage du traducteur a été rejeté par les avocats de la défense, notamment Me Bourayou. Celui-ci a affirmé que ce témoignage a été fait suite aux pressions exercées par M. Tahkout. “Seule une expertise pourra déceler la vérité", a-t-il souligné. Quant à Me Farouk Ksentini, avocat de Tahkout, il a indiqué que son client n'avait aucun intérêt à falsifier des documents et que ceux qu'il avait signés sont authentiques et n'ont pas besoin d'expertise, a-t-il précisé. L'accusé a répété hier que M. Tahkout a modifié les dispositions du contrat d'assurance de 2011 à son avantage en introduisant de nouvelles clauses et en modifiant d'autres mais en gardant la dernière page du document initial signée par Khelifati. Le prévenu exige 50 milliards de centimes d'impayés alors que les avocats de Tahkout demandent 30 milliards pour les préjudices qui lui ont été causés par le P-DG d'Alliance Assurances, et il accuse dans la foulée son ex-partenaire d'avoir falsifié les contrats. L'affaire a été mise en délibéré et le verdict ne sera connu que le 31 mars. M.T.