Les responsables engagés dans la mise en œuvre des deux chantiers ont été réprimandés même si le responsable du bureau d'études a beau essayer de convaincre. Deux ministres, celui de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, et celui de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, ont effectué ce mardi une visite conjointe d'inspection et de travail dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès où ils se sont arrêtés sur la véritable situation des projets en cours de réalisation et la pose des premières pierres pour d'autres programmes de réalisation de logements. D'emblée, en inspectant les projets de réalisation de 1 326 logements, le ministre de l'Habitat a affiché son courroux quant au retard enregistré dans la réalisation des projets, en déclarant que “pour le programme de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, qui a des traditions urbanistiques éprouvées, nous avons constaté, comme c'est le cas à Saïda, qu'il y a un très grand retard dans la réalisation des projets, notamment celui des logements, estimé à 53% du programme alloué à la wilaya de Sidi Bel-Abbès tous types confondus. Donc, nous sommes venus voir à quoi est dû ce retard, lever les contraintes et essayer de booster un peu le secteur de l'habitat pour qu'on puisse arriver d'ici la fin 2013 à au moins 80% du programme quinquennal. J'espère que dans six mois les choses auront changé". Concernant les logements location-vente de type AADL, où là aussi des retards ont été constatés, M. Tebboune a indiqué que “pour l'AADL, nous sommes à 3 000 logements pour la wilaya, et j'ai choisi, pour lancer ce programme, un site de deux fois 1 500 logements. Donc, la wilaya peut déjà entrer dans la réalisation de l'AADL ainsi que pour un autre programme LPA destiné aux hauts cadres éligibles à la location-vente". En réponse à une question relative aux mesures prises en faveur des émigrés algériens qui postulent au logement en location-vente, le ministre a indiqué que “dans l'état actuel des choses, les émigrés ne peuvent pas bénéficier de logements de ce type parce qu'ils ne sont pas résidants. Nous pensions très sérieusement lancer un programme spécifique aux émigrés. Donc, il faut d'abord une banque en France et l'autre en Algérie pour recueillir les épargnes de nos émigrés, et je vous assure que la réflexion est presque mûre pour ce projet". Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a inspecté le projet de réalisation du centre de regroupement régional des équipes nationales et l'école régionale olympique et de football, pour la seconde fois depuis le mois de novembre 2012, s'est longtemps attardé sur l'énorme retard enregistré pour l'achèvement des travaux, qui ont été lancés en 2009. Le ministre n'a pas manqué de réprimander les responsables engagés dans la mise en œuvre de ces deux chantiers même si le responsable du bureau d'études a beau essayer de le convaincre. “Lors de ma dernière visite, en novembre dernier, le taux de réalisation était de 65%, et il était convenu d'achever les travaux en mai 2012. Aujourd'hui, cinq mois après, je constate que le taux est toujours le même. Franchement, vos arguments ne tiennent pas la route". A ce propos, M. Tahmi a déclaré, lors d'un point de presse, que “je ne suis pas du tout satisfait. Les retards sont directement imputables au bureau d'études et aux entreprises réalisatrices alors qu'il n'y a aucune contrainte. Nous allons, dans les prochains jours, avec le wali, prendre les dispositions nécessaires pour que les choses redeviennent normales et pour que les délais de réalisation soient réellement respectés. D'une manière générale, ce retard est inacceptable". De plus, le ministre de la Jeunesse et des Sports a signalé que d'autres infrastructures sportives enregistrent des retards qui ont été accumulés, et beaucoup de projets n'ont pas démarré. “Pour cela, nous allons aussi rapidement restructurer tous ces projets et aller vers les associations capables de donner un nouvel élan à la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Donc, il faut investir dans les piscines semi-olympiques, une salle omnisports de 3 000 places et plus de terrains de proximité". A. B