Depuis son retour de la CAN, Khaled Lemmouchia est en butte à des problèmes internes avec le Club Africain. Un différend avec son club l'a isolé et privé de compétition. Lemmouchia pense avoir un temps de jeu avec la désignation du nouvel entraîneur qui succédera à Kouki. Dans cet entretien, il revient sur sa situation avec son club et l'équipe nationale. Liberté : Y a-t-il du nouveau par rapport à votre situation avec le CA ? Khaled Lemmouchia : Ma situation est toujours en stand-by. Rien n'a bougé depuis qu'on a décidé de me faire passer en conseil de discipline sans que cela ne se fasse. Maintenant qu'il y aura un nouvel entraîneur, j'espère que cette situation changera. Ce qui est sûr est que je n'ai jamais cessé de m'entraîner, j'ai tenu à honorer mon contrat jusqu'au bout. Pensez-vous qu'avec la nomination du nouvel entraîneur, vous allez rejouer avec l'équipe première ? Je l'espère bien. Tout sera plus clair à son arrivée. Mais il faut savoir aussi que ma mise à l'écart n'a rien avoir avec le changement de l'entraîneur. Le problème n'est pas d'ordre technique. Je reste patient pour le moment. En attendant, comment gérez-vous votre forme ? Comme je viens de vous le dire, je n'ai jamais cessé de m'entraîner. Je suis en train de suivre le programme spécifique qu'un ami préparateur physique m'a recommandé de suivre. Je suis à la lettre ce programme. C'est vrai que rien ne remplace la compétition et les matches officiels, mais je fais avec en attendant des jours meilleurs. Cette situation vous à coûté votre place en sélection nationale ? Bien évidement, je suis conscient de ça. Et je trouve logique que le sélectionneur ne me fait pas appel, dans la mesure où je ne suis pas compétitif. Sans pour autant revenir aux véritables raisons de ma mise à l'écart, tout le monde sait qu'on a voulu m'imposer des conditions qui n'étaient pas conformes avec ma situation. Cela ne vous a certainement pas empêché de suivre la dernière confrontation des Verts face au Benin, quelle impression vous ont-ils laissée ? Oui, j'ai vu le match de l'EN face au Benin. J'ai senti les nôtres un peu crispés. Mais c'est compréhensif, vu notre dernière prestation en Coupe d'Afrique des Nations. Il fallait surtout réapprendre à gagner, et c'est ce qui a été fait. Il y avait aussi des nouveaux joueurs. L'équipe nationale a fait un match correct face au Benin. Comment voyez-vous le reste du parcours ? Je pense que les choses vont s'améliorer à l'avenir. Nous avons deux déplacements à faire. Il faut s'accrocher et jouer le dernier match ici chez nous contre le Mali, puisque ce dernier est toujours en course. C'est toujours motivant de jouer la dernière rencontre décisive chez soi. Le fait de gagner 3 à 1 contre le Benin ça donne de la confiance pour le reste du parcours. Que pensez-vous des nouveaux joueurs qui ont été lancés dans cette rencontre, à l'image de Taïder, Brahimi et Ghoulam ? C'est vrai que je ne connaissais pas assez bien Taïder et Brahimi auparavant, contrairement à Ghoulam que j'ai côtoyé à la Can puisqu'il était avec nous dans le groupe. C'est une bonne chose de lancer des joueurs qui apportent un plus pour l'équipe. Et puis, ils sont jeunes, ce qui est encore motivant. Puis c'est bien de créer la concurrence dans le groupe. C'est toujours l'équipe qui bénéficiera. Votre coéquipier au Club Africain, Djabou, a également retrouvé la sélection après une période d'absence. Je suis très content pour Djabou, il mérite sa sélection. Je trouve même qu'il a prouvé pour le peu de temps qu'il a joué face au Benin. Il a même failli marquer. Je lui souhaite toute la réussite. C'est vraiment un très bon joueur. Gardez-vous toujours l'espoir de revenir en équipe nationale ? Bien sûr. J'avoue que, dans la situation où je suis actuellement, c'est un peu difficile. Ma priorité est de retrouver du temps de jeu pour ensuite être parmi les meilleurs, pour espérer retrouver l'équipe nationale. Qu'en est-il de votre avenir avec le Club Africain ? Comptez-vous rester ou quitter juste après la fin de votre contrat ? Je ne sais pas encore. Mais vu ma situation actuelle, je peux dire qu'à 90% je quitterai le club à la fin de mon contrat. Je ne peux pas le confirmer à 100 % car je ne sais pas encore comment vont évoluer les choses d'ici la fin de la saison et ce qu'il va y avoir avec l'arrivée du nouvel entraîneur. Vous avez certainement pensé à votre avenir alors ? C'est tout à fait logique par rapport à ce que je suis en train de subir. J'ai quelques contacts avec des clubs de seconde division en France pour le moment, mais rien n'est officiel. Je reste ouvert à toutes les propositions, et d'ici la fin de mon contrat on verra bien. Nom Adresse email