Le centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou a accueilli avant-hier et hier les travaux d'un séminaire international portant sur la qualité des soins et la sécurité du patient dans les établissements de santé. Une rencontre qui s'est étalée sur deux jours et a vu la participation de spécialistes algériens et étrangers. Il s'agit d'échanges d'expériences sur “la sécurité des patients et la lutte contre les évènements indésirables évitables liés aux soins, la iatrogénie". Il a pour objectif de “définir les indicateurs d'évaluation de la qualité des soins à adopter dans le contexte local et régional et de réfléchir à une stratégie nationale en vue d'améliorer et de proposer une démarche méthodologique dans le cadre d'accréditation des établissements de santé algériens". Des conférenciers se sont notamment accordés sur la nécessité d'élaborer “une politique nationale sur la qualité des soins et la sécurité des patients en Afrique", prenant pour exemple la situation dans des pays d'Afrique subsaharienne “caractérisée par une prévalence indésirable en matière de sécurité sanitaire, des évènements indésirables graves qui touchent 40 à 65% des séjours hospitaliers avec, pour conséquence, une forte morbidité et mortalité des patients". A cela s'ajoutent “une insuffisance du cadre réglementaire et institutionnel ainsi qu'une incapacité des systèmes nationaux de santé à y apporter une réponse adéquate, ce qui incitera, à l'initiative de l'OMS, certains gouvernements à intégrer dans leur politique de santé une stratégie relative à la qualité des soins, à la sécurité des patients et à la gestion des risques en milieu de soins". L'Afrique, après avoir relevé le défi des maladies transmissibles, “connaît aujourd'hui le poids des transitions épidémiologique et démographique pour certaines régions. La fuite des cerveaux, le manque de moyens matériels et financiers, l'absence de visibilité dans les politiques mises en œuvre rendent complexe l'abord de la santé dans notre continent", tel est en résumé le sujet d'une autre communication programmée hier sur la “gouvernance de la santé en Afrique". Elle a été présentée par le Dr Graba. Une équipe du service épidémiologie du CHU de Tizi-Ouzou a présenté une étude prospective de type descriptif sur le sujet. Au total, lit-on dans les résultats du rapport, “656 patients ont été inclus dans l'étude, enregistrant 22,8% événements indésirables". K. T Nom Adresse email