Le syst�me alg�rien de veille et de surveillance contre toutes formes de menaces sanitaires et �pid�miologiques doit �tre repens� � la lumi�re des avanc�es techniques et conceptuelles actuellement en cours dans le monde. Le constat a �t� fait par des sp�cialistes en �pid�miologie qui ont pris part aux 17es Journ�es m�dicochirurgicales organis�es hier et aujourd�hui au CHU de Tizi Ouzou. �Il faut r�former ce qui existe en mati�re de r�glementation, d�organisation et de formation�, pr�conisera le Pr Graba. �Il est temps de se mettre au diapason de ce qui se fait dans le monde. On est � la tra�ne �, ajoutera-t-il encore, lors de son intervention en tant que mod�rateur de la s�ance matinale de ces journ�es scientifiques, qui �s�inscrivent dans le cadre de la continuit� des programmes de formation et qui traitent des probl�mes de sant� publique et, notamment, des infections nosocomiales �, dira le Pr Ziri, directeur g�n�ral du CHU de Tizi Ouzou. �L�introduction de nouvelles mol�cules dans la prise en charge de ces infections et la mise en place d�un dispositif pr�ventif dont l�int�r�t est d��courter le s�jour du malade et surtout de r�duire le co�t d�hospitalisation�, ajoutera encore le m�me responsable qui fera un focus sur la politique de d�veloppement du CHU N�dir-Mohamed. La strat�gie est bas�e essentiellement sur la normalisation des structures et la mise en place de diff�rentes technologies de pointe et de nombreux services et unit�s de soins sp�cialis�s, selon le m�me orateur. Pour sa part, S. Chougrani, un sp�cialiste de l��tablissement hospitalo-universitaire d�Oran, abordera dans son expos� inaugural les bouleversements et les ruptures connus par le concept de la surveillance �pid�miologique, se demandant o� se situe l�Alg�rie par rapport � ces �volutions et aux avanc�es actuelles dans le domaine. Pour ce sp�cialiste, des progr�s �normes attendent l�Alg�rie dont le syst�me est bas� sur la d�claration obligatoire des maladies. Ce proc�d� de recueil des donn�es bas� sur un arr�t� minist�riel datant de 1990 et qui demande � �tre actualis� est d�pass�, estimera S. Chougrani car �con�u pour une probl�matique des ann�es avant et juste apr�s 1991�. Les menaces sanitaires de l��poque n�impliquent ni les m�mes retomb�es, ni les m�mes r�actions pr�ventives de la part de quelques pays de la m�me r�gion g�ographique seulement, selon S. Chougrani. Aujourd�hui, les menaces et les risques sanitaires ont connu une �volution exponentielle en rapport avec le mouvement des personnes et des biens � travers le monde, fera observer le conf�rencier, illustrant son propos par les �pisodes sanitaires observ�s il y a quelque temps et li�s au SRAS, � la pand�mie du H1N1. La menace peut venir de nos fronti�res sud et sud-est qui connaissent un mouvement important des personnes venant de certains pays limitrophes o� persistent des foyers de maladies infectieuses et transmissibles, s�alarmera encore l�orateur qui se demande quelles sont les mesures prises par l�Alg�rie dans le cadre de ses engagements vis-�-vis de la r�gion OMS-Afro en mati�re de mise en place de l�Observatoire national de la sant� ou encore en mati�re de gestion des connaissances. Quel est le sort r�serv� aux projets et tentatives de r�forme des syst�mes d�information ? se demandera encore S. Chougrani. Plaidant pour la mise en place d�un Institut de veille sanitaire dont le recueil et la validation des informations permettra aux d�cideurs de r�agir et d��laborer des strat�gies de lutte, le Dr Bengouina du CHU Mustapha-Pacha (Alger) fera le constat illustr� par de nombreux cas, que les le�ons n�ont pas �t� tir�es des erreurs de gestion de certaines �pid�mies survenues � travers certaines r�gions du pays.