La prolongation de l'opération de François hollande “Serval" au Mali sera prolongée ce 22 avril par l'Assemblée nationale et le Sénat français. La France semble ainsi vouloir rester au cœur du Sahel pour longtemps. Le président socialiste français a promis de réduire de moitié les effectifs qu'il a engagés contre sa guerre contre le terrorisme dans le Nord-Mali, avec succès tout de même. Son motif officiel est de soutenir la future force de maintien de la paix de l'ONU, qui sera créée sur les bases de l'actuelle Misma africaine. Les premières unités de l'armée française, une unité parachutiste qui était déployée dans la région de Tessalit, à la frontière avec l'Algérie, où ont eu lieu de violents combats fin-février, début mars, contre les groupes islamistes armés, soit une centaine d'hommes, ont été désengagées et sont de retour en France. Les forces militaires françaises déployées au Mali étaient un peu plus de 4 000 avant ce premier retrait. Celles-ci devraient passer de 4 000 à 3 000 hommes d'ici au mois de juillet, avait annoncé le président de la République, dès lors que les forces internationales seront en relais, appuyées par des Européens. La question du relais sur le terrain reste posée. En théorie, les forces africaines de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) devraient se transformer en mission de maintien de la paix sous l'égide de l'ONu, une idée soutenue par la France. Mais, il faudrait que les combats soient terminés, ce qui est loin d'être le cas avec les foyers qui se sont rallumés à Gao. En outre, cette perspective de faire passer l'opération militaire française à une force onusienne ne se mettra en place très vraisemblablement qu'entre les mois de juillet et septembre. Le Conseil de sécurité n'a pas encore donné son feu vert à la constitution des 11 200 Casques bleus. Cette mission de maintien de paix aura besoin d'une force parallèle anti-terroriste, selon un rapport du secrétaire général Ban Ki-moon. “Etant donné le niveau et la nature de la menace résiduelle, il y aura absolument besoin d'une force parallèle opérant au Mali et potentiellement dans la sous-région, aux côtés de la mission de l'ONU afin de mener des opérations importantes de combat et de contre-terrorisme", souligne son rapport. Apparemment, Paris jouera ce rôle, son représentant a l'ONU ayant fait annoncé le maintient au Mali de façon permanente d'une force d'appui d'un millier de soldats pour lutter contre le terrorisme. Equipée d'hélicoptères, la force d'appui française pourrait venir en aide rapidement aux Casques bleus en cas d'attaques d'islamistes. Ce dispositif rappelle le précédent de la force française Licorne déployée depuis 2002 en Côte d'Ivoire en soutien de Casques bleus. Onze ans après, elle compte encore 450 hommes. Quand au bilan de l'opération Serval, tout le monde converge pour dire qu'il est positif. En trois mois d'intervention, les Français ont infligé de lourdes pertes aux groupes islamistes et démantelé leurs réseaux dans le nord du pays. D. B Nom Adresse email