Aménagée en centre d'enfouissement technique, l'ancienne décharge publique est devenue une source de nuisance d'où des odeurs et des fumées se dégagent. Pas moins de 230 tonnes de déchets ménagers sont déversés quotidiennement dans le centre d'enfouissement technique situé à quelques encablures de la ville de Médéa. Pour ramasser ces quantités d'ordures, la municipalité a mobilisé un parc roulant constitué d'une dizaine de camions avec bennes-tasseuses, 3 tracteurs agricoles pour l'enlèvement des déchets collectés dans les marchés de fruits et légumes et 2 camions de moyen tonnage affectés au transport des débris de terre et de maçonnerie déposés d'une manière aléatoire sur la voie publique. L'important volume de déchets ménagers ramassés est la conséquence d'une urbanisation effrénée qui s'est amplifiée au cours des deux dernières décennies, phénomène lié à plusieurs facteurs, notamment celui relatif à l'exode rural. Ce dernier a été particulièrement accéléré par le terrorisme engendrant un grand mouvement de population des zones montagneuses vers les agglomérations de la wilaya et des autres régions du pays. Aménagée en centre d'enfouissement technique, l'ancienne décharge publique est devenue une source de nuisance d'où des odeurs et des fumées se dégagent, rendant le passage près de l'endroit des plus suffocants, notamment pour les automobilistes qui empruntent la route nationale menant vers la wilaya de Aïn Defla. En dépit des nuisances citées, le centre d'enfouissement est, paradoxalement, une source de revenus pour les nombreux ramasseurs d'ordures qui se précipitent, à l'arrivée des camions, pour accueillir leurs cargaisons qu'ils amoncellent à même le sol. Ce sont des personnes de tous âges qui fréquentent l'endroit, triant les déchets souvent sans aucune protection et sans même porter de masque qui les préserve des odeurs et des fumées dont l'inhalation peut même donner le vertige. Les déchets sont enfouis ou incinérés, opération qui est considérée comme peu respectueuse de l'environnement car entraînant la pollution de l'air qui est respiré par les populations des agglomérations limitrophes. L'idée émise par certains est d'agir en amont en favorisant le tri au niveau des quartiers pour réduire le phénomène. Pour ailleurs, explique-t-on, l'enfouissement à même le sol n'est pas sans causer de problèmes puisqu'il entraîne la pollution des sols et des eaux de ruissellement et de la nappe phréatique. Jusqu'alors, aucune technique particulière de traitement des déchets n'est utilisée et rien n'est fait pour drainer les eaux polluées qui se jettent dans les chaâbate situées en aval du site du centre d'enfouissement technique. M. E B Nom Adresse email
