On croyait que le problème des décharges sauvages a été définitivement réglé dans le grand chef-lieu de wilaya grâce à la mise en service, depuis 2006, d'un nouveau centre d'enfouissement technique des ordures. Mais il n'en est rien, car cet investissement, qui a coûté 26 milliards de centimes, n'est utilisé que par la commune de Chlef alors qu'il devait assurer le traitement des déchets de cinq agglomérations, dont Chettia. Les élus de cette dernière localité évoquent le manque de camions à bennes tasseuses pour le transport des déchets jusqu'à l'infrastructure en question, distante de 6 km. D'après eux, les tracteurs à bennes dont dispose la municipalité ne peuvent assurer une telle opération. Les ordures sont carrément jetées dans un dépotoir à ciel ouvert créé à proximité du siège de la commune de Chettia, non loin du nouveau pôle universitaire d'Ouled Fares. Plus grave encore, ce dépotoir dégage en permanence une fumée épaisse sur les habitants et les champs agricoles de la région. Il est devenu en effet une source de pollution majeure de l'atmosphère, engendrant de graves conséquences sur la santé et le milieu naturel.