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Temps politique et temps identitaire
Publié dans Liberté le 21 - 04 - 2013

En ce 20 Avril, la voie était libre devant les manifestants de Tizi Ouzou et Béjaïa alors que la police réprimait ceux de Bouira et étouffait les velléités de manifestation d'étudiants au centre d'Alger. Trente-trois ans après le Printemps berbère, la longue marche de tamazight aura parvenu à cela : le principe de réalité linguistique amazighe s'est imposé, à condition qu'elle reste contenue dans une Kabylie géographiquement aussi restreinte que possible.
Puisqu'il n'est possible de revenir à l'ordre de l'unicité linguistique, l'ordre culturel autoritaire se contenterait bien d'une amazighité à l'existence symbolique. Paradoxalement, ni la répression historique de tamazight des premières décennies de l'Indépendance ni, plus tard, sa tolérance tactique n'auront aidé au dessein idéologique du pouvoir : imposer le monopole linguistique qui contribuerait à faire définitivement intérioriser, chez les Algériens, une conscience baathiste de leur Histoire et de leur identité.
Deux raisons, au moins, sont à la base de cette défaite idéologique : l'échec de l'expérience scolaire globale qui est aussi une entreprise de normalisation arabiste de la société ; et ce qu'on appelle paradoxalement le “printemps arabe" alors qu'il touche toutes les sociétés d'expression arabe sauf la péninsule arabique.
Les choix scolaires de l'Algérie, fondés sur la seule raison idéologique, n'ont pas réussi à faire de l'arabe une langue de travail autonome et n'ont pas réussi à unifier la langue de l'école et la langue de la société. Qu'ils soient maternellement arabophones “dialectaux", berbérophones ou même francophones, pour certains, les petits Algériens ont toujours, et tous, le handicap pédagogique de ne pas débuter leur scolarité dans une langue maternelle et finissent toujours par prendre conscience qu'ils doivent approfondir “une langue étrangère" s'ils veulent prolonger leur apprentissage et entamer une carrière exigeante en connaissances.
Sur un plan plus large, dans les pays dits arabes d'Afrique du Nord, la confrontation a mis en opposition deux projets. Le premier, libertaire et universaliste, figuré par des concepts empruntés à d'autres langues que l'arabe : on retiendra les éléments constitutifs du discours du Printemps arabe les termes de “dégage", “bloggeur", etc. Le second, qui apparaît désormais comme projet opportuniste en embuscade derrière tout mouvement pour le changement qui se manifeste en terre d'islam, c'est l'islamisme. La langue bénéficie d'un statut par destination comme disent les juristes : ce statut, elle le doit à son rôle de support de la religion ; arbitrairement et prioritairement formatée pour servir des desseins prosélytes, elle a du mal à remplir la fonction de vecteur objectif de la connaissance scientifique et technique.
D'ailleurs, l'arabe et l'arabisation ne sont plus des notions “légitimantes" dans le discours du régime. Celui-ci, en plein crise de survie, n'a, au demeurant, plus de discours : il fait feu de tout bois, en empruntant à l'islamisme, au discours social, au discours nationaliste sécuritaire...
Tout se passe comme si l'échec absolu du pouvoir nous avait plongés dans une atmosphère de fin d'Histoire. À chaque fois qu'une question politique se pose, le préalable du destin de ce régime la suspend. La question linguistique n'échappe pas à cet état d'ahurissement national.
M. H.
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