Heuraoua : Une bande de malfaiteurs sème la terreur à El-Kadous-plage Les vols et les agressions contre des citoyens et des automobilistes de passage à la plage d'El Kadous relevant de la commune de Heuraoua à l'est d'Alger ont connu une recrudescence alarmante. Selon une source locale, une bande de malfaiteurs originaire de cette localité sème la terreur. Un citoyen a été victime, cette fin de semaine, d'agression et de vol lorsqu'il se promenait en voiture avec sa famille. Le citoyen agressé a subi un choc et est décédé à la suite d'un arrêt cardiaque laissant derrière lui une veuve. Les habitants de la région interpellent les services concernés à intervenir pour assainir cette région touristique de cette bande qui y sème la terreur. Nacer Zerrouki EL-AFFROUN : Veillée “mascaréenne" à la mémoire d'un ancien du Malg : Djellal Djaker Ils ont parcouru 360 km pour se rendre à El-Affroun. Arrivés avant la prière du maghreb, ils reprendront la route après minuit pour Mascara. Ils, ce sont des talebs (imam, chirurgien, directeur des impôts, universitaires et autres) et amis, tel l'ancien diplomate, Ahmed Bakhti, en “aabaya" et “aamama" blanches, qui se sont fait le devoir d'être présents à la veillée du 40e jour du décès de Djellal Djaker (“Si Mouffok"), capitaine de l'ALN, issu de l'une des plus grandes familles de Mascara (bourgeoisie intellectuelle, vaste culture, militantisme, piété et mécénat, respectabilité...). Le défunt qui figure dans deux photos prises au Maroc durant la guerre de Libération — aux côtés de Daho Ould Kablia, Noureddine Yazid Zerhouni, Ahmed Bakhti, feu Kasdi Merbah entre autres “Malgaches" – et illustrant le portrait de l'actuel ministre de l'Intérieur dans le numéro 55 de la revue El Djazaïr.com, a eu un parcours remarquable de moudjahid de 1956 à 1962 où il aura à se rendre au Maroc, en Tunisie, en Libye... Né dans une famille nantie, il montera au maquis en même temps que plusieurs membres de sa famille, camarades de lycée et de fac à l'appel de la grève de 1956, abandonnant études (il était inscrit à la fac de droit de Montpellier) et confort pour les dures conditions du djebel, les affres de la guerre dont il gardera les séquelles de blessures par balle. Hospitalisé à Casablanca, il sera, dès 1960, enrôlé dans la guerre du renseignement au sein du Malg parmi les “Ouled Boussouf". En 35 ans de vie à El-Affroun où il fut, un temps, à la tête de la CRMA avant d'occuper un poste de cadre au ministère de l'Intérieur, le défunt n'a jamais fait état de son parcours prestigieux de militant, et cela même au sein de sa propre famille à laquelle il n'a confié que peu de choses. Un mutisme mû par son sens profond de l'abnégation et du patriotisme. Le port droit, digne, l'allure sport, le septuagénaire effacé, volontairement solitaire, quoiqu'affaibli par la maladie et affecté par un profond désabusement, transpirait le charisme d'un chef. Il fut aussi grand joueur de football (au Gallia, notamment), comme son frère Nehari (ancien joueur au club de Saint-Etienne qui, alors étudiant en médecine à Montpellier et militant au sein de l'Ugema, est arrêté, et incarcéré jusqu'en 1962). A l'Indépendance, il projette de reprendre ses études en Angleterre ; feu Ahmed Medeghri l'en dissuadera : “Reste en Algérie, le pays a besoin de nous !" Ne tarissant pas d'éloges à propos du défunt (qualifié de “Monsieur") et de sa famille, les talebs et amis de Mascara évoqueront encore la mosquée “habous" construite par les Djaker et mise à la disposition des fidèles. “C'est un honneur pour nous d'être ici, de contribuer par nos prières au repos de l'âme du défunt, qui jouissait d'une grande estime et de respect à Mascara, et à l'apaisement des siens dont nous partageons la douleur", nous confiera le Dr Djilali Boucif, chirurgien à Mascara. A El-Affroun, on venait de découvrir un grand Homme. Paix à son âme ! Fatiha Seman Nom Adresse email