Hadj Bouasria Benkoula, fils de Hadj Lakhdar, est issu d�une des grandes familles de Mostaganem dont la tradition bien �tablie, perp�tu�e de g�n�ration en g�n�ration, veut que les principes de bonne �ducation soient respect�s et que les bases d�instruction assur�es quand on a l��ge d�aller � l��cole. C�est dans la basse Souika au c�ur du vieux Tigditt, entre Sidi Yagoub, cheikh Bena�ssa, Sidi Bakhti et Sidi Allel et pas loin du c�l�bre �Hammam Sba� que v�cut ce Mostagan�mois de souche, �g� aujourd�hui de 70 printemps. N� vers 1880, son grand-p�re Harrag constituait le patriarche av�r� des Benkoula. Ainsi, le petit-fils �Asri� sera scolaris� en 1944 � l��cole des Medjahers (Matemore) avec comme enseignants Laudaret, Andr�s, Rezzoug Ahmed et le directeur M. Dubois. Admis en 6e, il fr�quentera entre 1951 et 1952 le lyc�e Ren� Basset et aura comme professeur d�arabe, l��minent Lacheraf Mostefa. Il frottera ses fonds de culotte aux c�t�s des Benzaza, Henni, Kadi Hanifi, Ali Bentria, Goua�ch au moment o� le proviseur avait pour nom Br�mont et les surveillants g�n�raux Rock et Miaulo. Il fera ensuite partie de l�association des �tudiants musulmans alg�riens au si�ge du cercle du Croissant, aujourd�hui Nadi Hillal Ettakafi. Et c�est l� que Asri et ses camarades b�n�ficiaient des cours de soutien dispens�s par leurs a�n�s Benzaza, Benguella Touati, Bensma�ne, Remili, Dr Kara, Tadlaouti et autres Benyekhou. M. Asri Benkoula poursuivra ses �tudes en France chez son fr�re Ali, �tudiant en m�decine � Montpellier devenu plus tard un des premiers chirurgiens de l�Alg�rie ind�pendante. Ses �tudes en France seront interrompues suite au mouvement de gr�ve de mai 1956, avant de pouvoir terminer son cursus secondaire quelques mois plus tard en Is�re, � Vienne. Fin 1960, retour � Mostaganem. Il d�butera sa carri�re d�enseignant vers 1961 et ce, sur conseil de M. Safer Abdelkader, ancien directeur de l��cole de la Cit� fonci�re. Pour ce faire, il sera affect� entre 1961 et 1963 � l��cole de Rivoli (Hassi-Mam�che), �cole de gar�ons de Mazagran puis l��cole Ferdinand-Buisson. Entretemps, il r�ussira � d�crocher ses dipl�mes p�dagogiques (BSC 2 parties, BE et CAP pour instituteurs), ce qui lui ouvrira la voie de la titularisation. Rappelons qu�en 1962, l�Alg�rie libre et ind�pendante ne comptait qu�une poign�e d�enseignants � Mostaganem appel�e � relever le sacr� d�fi d�inculquer l�ABC du savoir � nos enfants. Ils �taient tous mobilis�s quant � un tel challenge et ce, sous l�autorit� d�un certain Andr� Fontaine puis plus tard, Si Ahmed, tous deux inspecteurs d�acad�mie du d�partement de Mostaganem. Ils se sont alors, la main dans la main, sacrifi�s en bousculant tous les pr�jug�s et habitudes coloniales loin de servir nos int�r�ts. Beaucoup d�entre eux sont morts dans l�anonymat. De Benkada Belmehel � Boualga Abdelkader, Safer, Rezzoug, Ould Ali, Djaker Abderrahmane, A�ssaoui � Ahmed Boukhoudeni Rouba�, Seghier, Bestali, en passant par Alia et Hocine Benguettat, Harrag Benhenda, Rezali, Sebbane, D�him�che, Ould Moussa, Benkoula, et Benka�bouche, (et la liste est encore longue) que de g�n�rations d�intellectuels alg�riens ont d� �tre form�s et encadr�s � la base d�une �ducation saine et d�un enseignement de qualit�. C�est vers 1965, que M. Benkoula Asri sera affect� en tant que directeur d��cole mixte de �Clinchant� (El Matmar) et ce, apr�s avoir occup� le poste de secr�taire de l�inspecteur primaire M. Rezzoug. Sa nouvelle carri�re de directeur le m�nera de l��cole de Kheir- Eddine en 1968 � l��cole �La Poste� de Tigditt durant une dizaine d�ann�es, puis � l��cole nouvelle de Mazagran et enfin � l��cole Tahala�ti Othmane et ce, jusqu�� septembre 1998, date � laquelle il partira en retraite � l��ge de 60 ans et ce, apr�s avoir eu droit � un bel hommage � l�h�tel Albert que lui rendront ses d�sormais anciens coll�gues dans l�ambiance des majestueux concerts de musique arabo-andalouse savamment concoct�s par les �l�ves de l�association �El Fen oua Nachat�. Voil� une carri�re bien remplie, vou�e totalement et par vocation � l�enseignement et l��ducation de nos enfants. A ce propos, d�ailleurs, M. Benkoula n�omet pas de tirer chapeau bien bas, � cette poign�e de pionniers qui, dans des moments difficiles d��dification, ont r�ussi � brandir haut et fort l��tendard du progr�s et de la science. Actuellement, Si Bouasria consacre son temps � l�activit� associative en essayant d�apporter toute son exp�rience � notre jeunesse. Membre fondateur et secr�taire g�n�ral du Lion�s Club la Salamandre ainsi que de l�association �Azur�, il est �galement vicepr�sident �d�El Fen oua Nachat� de musique andalouse, membre du comit� des sages de l�autre association de musique classique arabe Nadi el-Hillal et membre de �Ibn Badja�, association relevant de la m�me vocation. Tel est le p�riple d�un homme qui m�rite tous nos �gards. Son parcours du combattant ne sera pas vain. Il laissera un jour derri�re lui des traces que les hommes de demain emprunteront avec ce sentiment de fiert� et de reconnaissance.