L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) sollicite l'intervention du Premier ministre quant “aux très graves dysfonctionnements qui hypothèquent le devenir du secteur public de la santé dans la wilaya de Khenchela". Des responsables du comité de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) ont pris contact avec l'AACC pour dénoncer “des violations du code des marchés publics par le secrétaire général de la wilaya", explique l'organisation dans un communiqué. “Le SG, en tant que président de la commission de wilaya des marchés (en remplacement du wali), a imposé la régularisation d'un marché à savoir le nouvel hôpital en chantier de Chéchar, aux autres membres qui ont eu tort de l'avaliser après l'avoir refusé 3 fois. Cette régularisation a été effectuée en toute illégalité au moment où le projet avait atteint un taux de réalisation de 60% !", précise l'association. Ce responsable a, selon l'AACC, pu “choisir le bureau d'études et l'entreprise de son choix, sans même le minimum du gré à gré réglementaire. Il a, par la suite, dévoyé toute une commission pour lui faire entériner ce choix indélicat afin que les entreprises puissent être payées ! Plus grave, le wali a cautionné cette violation du code des marchés publics", lit-on dans le même communiqué. Le premier appel que les membres de l'association avaient lancé à l'adresse de Abdelmalek Sellal, a eu, indiquent-ils, un écho aussi inattendu qu'extraordinaire au sein de la population de Khenchela. Celle-ci espérait, toutefois, que des mesures urgentes allaient être prises par le gouvernement pour redresser la situation. Une équipe de l'Inspection générale des finances (IGF) a été, certes, “dépêchée sur les lieux, mais sans que l'on sache à ce jour quelles ont été ses conclusions", affirment-ils. “Pris de panique, suite à la médiatisation de notre appel du 3 février 2013 et à l'annonce de l'arrivée de l'IGF, l'exécutif de la wilaya et la Direction de la santé se précipitèrent dans des opérations de rafistolage et de remise en état des structures de santé publique les plus délabrées", souligne encore l'AACC. B. K. Nom Adresse email