La situation dans les établissements publics de soins est “grave" dans la wilaya de Khenchela. Tel est l'avis de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), qui vient de lancer un appel au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, cette association parle de “marasme" qui frappe les hôpitaux et unités sanitaires de cette région, et de “graves dérives" en matière d'investissement hospitalier, dont le non-respect de la réglementation des marchés publics. Ce constat “accablant" est établi sur la base de la visite effectuée par le porte-parole de l'AACC, qui est “médecin spécialiste de formation", et de son témoignage. De l'avis de ce dernier, “la situation est très grave", “bien plus grave" que celle de la wilaya de Saïda, se traduisant par une “non-assistance manifeste à population en danger". Dans son document, l'AACC fait également état de dysfonctionnement dans la gestion, mais aussi de la mobilisation des syndicalistes du SAP de Khenchela autour de la défense du secteur public de la santé et du “travail remarquable" des correspondants locaux de la presse écrite. Non sans insister sur l'urgence de la révision de la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption, notamment en matière de “renforcement de la protection des dénonciateurs, des témoins et des victimes de la corruption". “Saïda et Khenchela sont deux wilayas d'une même République, une et indivisible : les décisions nécessaires prises à Saïda doivent être valables aussi pour Khenchela", insiste le communiqué de l'AACC. L'Association algérienne de lutte contre la corruption note enfin qu'elle est convaincue que M. Sellal répondra “positivement" à son appel, afin de permettre aux habitants de Khenchela de retrouver leur “statut de citoyens à part entière", au moins pour l'accès aux soins. H. A