Belle initiative que celle de l'Assemblée populaire communale (APC) de Boudjima, dans la daïra de Makouda à l'ouest de Tizi Ouzou, qui vient d'organiser -en collaboration avec l'association “Un livre, une vie", les éditions Passerelle, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), l'APW de Tizi Ouzou et les associations Anza, ACABM et LACD- le premier Salon du livre à Boudjima. Une activité qui s'inscrit dans le cadre de la Journée internationale du livre. Ce salon, organisé les 23 et 24 avril, a vu la participation de plusieurs maisons d'édition et de conférenciers. Organisé à la Bibliothèque communale, ce salon, premier du genre dans une localité à Tizi Ouzou, a accueilli un atelier d'animation, encadré par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques, ainsi que des expositions diverses, notamment, une sur le patrimoine de l'eau en Algérie et en Méditerranée, organisée par l'AERA-ED (association de réflexion et d'échange dans le domaine de l'environnement). Mardi dernier, Youcef Merahi, du HCA, a animé une conférence portant sur l'écriture et l'édition en langue amazighe, suivie d'une table ronde sur la lecture publique, animée par Ousmer Ferroudja et Hacène Metref. “Force est de constater que nos jeunes ne lisent pas. Dans ce cas, faut-il rester les bras croisés en adoptant une posture faite de résignation ou ne faut-il pas plutôt se décider à trouver, au moins, des solutions locales ? Pour ce faire, quelles solutions, et quels seront les acteurs de ce vastes chantiers", autant de questions auxquelles les conférenciers ont tenté de répondre. Mercredi dernier, l'écrivain Rachid Mokhtari a animé une conférence sur “Le roman algérien post-1988, personnages cherchent fiction". Pour l'auteur de “Nouveau souffle du roman algérien", “deux personnages cohabitent dans l'espace fictionnel de la littérature algérienne. L'ancienne maquisard de la guerre de Libération et le terroriste islamiste de la période qualifiée de décennie noire, restée ouverte". Et de s'interroger : “Comment se signalent ces personnages ? Renvoient-ils au réel ? Opposent-ils deux périodes historiques et construisent-ils des symboliques?". Cette conférence a été suivie par la projection du documentaire “A chacun son Algérie", de Caroline Philibert et Luc Thiébaut. Il s'agit “des mémoires compartimentées de citoyens d'une ville de France sur la colonisation et la guerre d'Algérie". En outre, la bibliothèque de Boudjima vient de bénéficier d'un quota de 50 000 livres, offerts par l'association, établie en France, “Un livre, une vie". Par ailleurs, le maire de Boudjima, Smaïl Boukharoub, a estimé que ce 1er salon est une occasion de rapprocher le livre des villageois : “Avant, ce genre d'activités étaient organisées dans les grandes villes, comme le chef-lieu de wilaya. Alors on a décidé, avec la réalisation d'une bibliothèque dans notre commune, d'exploiter cet espace d'une manière rationnelle et de rapprocher le livre, mais aussi les éditeurs et les écrivains de nos citoyens. Pour une première, le salon a connu une bonne influence et la présence d'écrivains et d'artistes comme Rachid Mokhtari, Denis Martinez, Smail Ray, Youcef Merahi, etc.". K T Nom Adresse email