Réussite - Cette grande manifestation littéraire, scientifique et culturelle, longtemps attendue par la population locale, a connu une affluence considérable des amoureux de la lecture et de la culture en général. Depuis hier matin, la commune de Boudjima, localité de la Kabylie maritime, située à 25 km au nord de la capitale du Djurdjura, est sortie de sa léthargie pour accueillir la première édition du Salon du livre dénommé «Boudjima, cité du livre et du savoir», organisé par un groupe d'associations culturelles et scientifiques dont on citera : l'Association culturelle des amis du bassin méditerranéen (Acabm), Un livre une vie, LACD et l'association féminine Anza ainsi que de nombreux partenaires, avec la contribution de l'APC. Cette édition, première du genre et appelée à être renouvelée chaque année, est organisée à l'occasion de la Journée internationale du livre et de l'inauguration de la bibliothèque communale, qui a d'ailleurs abrité cet événement qui s'est étalé sur deux journées (hier et aujourd'hui, ndlr). Cette grande manifestation littéraire, scientifique et culturelle, longtemps attendue par la population locale, a connu une affluence considérable des amoureux de la lecture et de la culture en général. Il faut dire que les organisateurs, ainsi que la quarantaine de participants, n'ont pas ménagé leurs efforts pour la réussite de cette fête du livre sur tous les plans, organisation, participation, diversité ou encore sur le haut niveau des communications et des tables rondes animées par des écrivains, des universitaires et des spécialistes en la matière. De nombreuses maisons d'édition ont également pris part à cette première journée, notamment Koukou, Alpha, Arhab, ainsi que nombreux artistes, hommes de lettres et écrivains à l'image d'Abderahmane Yefsah, Amar Idjeroudene, auteur du livre Le fils de l'Algérie profonde, Nadia Sebkhi, fondatrice du magazine littéraire L'ivrESQ et auteure du roman Un amour silencieux et Sous le voile de mon âme, Amar Metref, avec deux livres, La vengeance du mort et La gardienne du feu sacré, l'archiviste, Ali Akermoun, l'artiste peintre et caricaturiste, Ray Slim, Ousmer Ferroudja, Keltoum Staali et le peintre, Denis Martinez. La première journée de cette fête livresque, outre les expositions et les ventes dédicaces, a été marquée par une importante communication animée par le président du Haut-Commissariat à l'amazighité, Youcef Merahi, autour du thème «L'édition et l'écriture en langue amazighe». Le conférencier s'étalera notamment sur les problèmes dans lesquels se débat le monde qu'il classera sur trois niveaux : celui de l'édition étatique, qui subit la censure, celui privé, rongé par le mercantilisme, en plus du manque de lectorat et le niveau d'écriture des écrivains eux-mêmes. Elle a été suivie d'une table ronde sur «l'écriture publique». La matinée d'aujourd'hui connaîtra une autre communication animée par Rachid Mokhtari autour du thème «Le roman algérien post-1988 : personnages cherchent fiction». - Par ailleurs, au menu de cette première édition figurent des ateliers de lecture et d'écriture, ainsi que des ateliers d'animation et de création jeunesse au stand occupé par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques (LACD), l'atelier d'écriture animé par Keltoum Saâli, et une importante exposition sur le thème «Le patrimoine de l'eau en Algérie et en Méditerranée» par l'Association de réflexion, d'échange et d'actions pour l'environnement et le développement (AZRRA-ED) et des peintures, etc. en plus, bien sûr, des stands où les différents écrivains ayant participé à cette première édition ont procédé à des ventes dédicace.