Les dépenses engagées au titre de la couverture des accidents du travail et des maladies professionnelles en Algérie sont estimées à plus de 19 milliards de dinars, a indiqué hier à Alger le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Dans une allocution à l'occasion de la cérémonie commémorative de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail, le ministre a précisé que les dépenses engagées ces dernières années en Algérie au titre de la couverture des accidents du travail et des maladies professionnelles avaient dépassé 19 milliards de dinars ces dernières années, ajoutant que le nombre d'accidents du travail enregistré entre 2010 et 2011 avait “légèrement" progressé de 0,48%. Les décès liés aux accidents ont, quant à eux, reculé de 10,1% entre 2009 et 2012, a-t-il indiqué. Précisant que 516 maladies professionnelles étaient enregistrées à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas), M. Louh a souligné que “prévenir les maladies professionnelles est plus efficace et moins coûteux pour l'économie nationale et toute la société que le système de réparation, quelles que soient les formules initiées ou appliquées dans ce cadre". Mettant en exergue les politiques de prévention mises en œuvre dans ce domaine, le ministre a appelé l'inspection du Travail dans le cadre de ses activités quotidiennes à accorder une attention soutenue à l'amélioration des conditions de travail et à développer ses relations avec les partenaires sociaux pour renforcer l'action de prévention sur les lieux de travail. Pour M. Louh, l'investissement dans la prévention et l'amélioration des conditions de travail au niveau de l'entreprise demeure une exigence primordiale pour assurer la préservation de la santé et la sécurité des travailleurs. Le ministre a, dans ce contexte, mis l'accent sur l'intérêt particulier qu'accorde le gouvernement au domaine de la prévention des risques professionnels, notamment l'impact sur la vie et la santé des travailleurs, voulant pour preuve la création d'organismes spécialisés chargés de mener des actions de prévention et de diagnostic dans ce domaine. M. Louh a notamment cité l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (Oprebatph), spécialisé en matière d'hygiène et de sécurité dans les activités du BTPH, et l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP). Le ministre a, par ailleurs, affirmé que l'Algérie disposait d'un important dispositif législatif et réglementaire sur lequel s'appuie la politique nationale en matière de prévention des risques professionnels, précisant que ce dispositif prenait son ancrage dans les conventions internationales du travail ratifiées par l'Algérie. R. N./APS Nom Adresse email