Constat - Tayeb Louh a souligné, hier, que prévenir les maladies professionnelles est plus efficace et moins coûteux pour l'économie nationale que le système de réparation. Les dépenses engagées au titre de la couverture des accidents du travail et des maladies professionnelles en Algérie sont estimées à plus de 19 milliards de dinars, a indiqué, hier à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Le ministre a précisé que le nombre d'accidents du travail enregistré entre 2010 et 2011 avait «légèrement» progressé de 0,48%. Les décès liés aux accidents ont, quant à eux, reculé de 10,1% entre 2009 et 2012, a-t-il indiqué. 516 maladies professionnelles ont été enregistrées à la Caisse nationale des Assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS). Dans ce sillage il y a lieu de signaler que le nombre de maladies professionnelles s'est largement rétracté dans les entreprises algériennes. En effet les statistiques font état de 1 000 cas de maladies professionnelles enregistrées, au terme de l'exercice 2004, c'est-à-dire il y a presque une dizaine d'années de cela. Mettant en exergue les politiques de prévention mises en œuvre dans ce domaine, le ministre a appelé l'inspection du travail dans le cadre de ses activités quotidiennes à accorder une attention soutenue à l'amélioration des conditions de travail et à développer ses relations avec les partenaires sociaux pour renforcer l'action de prévention sur les lieux de travail. Pour Tayeb Louh, l'investissement dans la prévention et l'amélioration des conditions de travail au niveau de l'entreprise, demeure une exigence primordiale pour assurer la préservation de la santé et la sécurité des travailleurs. L'investissement entrepris dans ce domaine se traduit sur le terrain par un impact positif, tant sur la productivité des travailleurs que sur la santé financière de l'entreprise, a-t-il affirmé. Le ministre a, dans ce contexte, mis l'accent sur l'intérêt particulier qu'accorde le gouvernement au domaine de la prévention des risques professionnels, notamment l'impact sur la vie et la santé des travailleurs, voulant pour preuve la création d'organismes spécialisés chargés de mener des actions de prévention et de diagnostic dans ce domaine. Le ministre a notamment cité l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (OPREBATPH), spécialisé en matière d'hygiène et de sécurité dans les activités du BTPH, et l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP).