Près de 900 agents de la Protection civile, venus des 48 wilayas, ont répondu, hier, à l'appel lancé, par leur syndicat pour un rassemblement national au niveau de la direction générale de cette institution. À l'entrée de la direction générale de la Protection civile, une grande banderole, accrochée au portail, annonce déjà la couleur : “Les soldats du feu revendiquent leur droit”. Il est 10h, lorsque des centaines de protestataires commencent à affluer des quatre coins du pays vers le lieu du sit-in. Les uns brandissent des banderoles sur lesquelles sont inscrites leurs principales revendications telles que : “Nous revendiquons un statut flambeau, non un statut tombeau”, alors que d'autres scandent, à tue-tête, des slogans dénonçant le mépris des pouvoirs publics. Objectif des sapeurs-pompiers ? Réitérer encore une fois leurs revendications socioprofessionnelles. “Nous sommes des personnes responsables et pacifiques, c'est pour cela que nous avons décidé de faire un débrayage passif. Cela veut dire que nous travaillons en accrochant sur les bras des brassards pour signifier que nous sommes en grève”, affirme M. Alal Lafir, chargé de communication du syndicat national de la Protection civile. “Ce ne sont que les agents en récupération ou en arrêt de travail qui se sont présentés, aujourd'hui, au sit-in. Ils représentent à peine 20% des effectifs de ce corps”, ajoute-t-il. Aussi, les pompiers grévistes, rencontrés sur les lieux, se disent “dupés” et ne voient toujours pas le bout du tunnel. “La direction de la Protection civile nous a promis d'étudier notre plate-forme de revendications. Il était question de mettre en place des ateliers de travail pour plancher sur nos revendications. Mais rien n'a été fait”, s'indigne-t-il. Toutefois, ils persistent à croire que leurs revendications ne peuvent aboutir qu'en engageant un dialogue avec les responsables de cette institution qui, malheureusement, ne l'entendent pas de cette oreille. “Non aux menaces, oui au dialogue”, crient avec colère les contestataires qui accusent leur administration d'avoir opté pour “la politique des faux-fuyants et refuse d'engager un dialogue responsable”. Est-il utile de préciser que les sapeurs-pompiers ont déposé un préavis de grève dans les délais réglementaires auprès de la direction générale. Leurs revendications se résument essentiellement à l'augmentation de 60% du salaire de base, le paiement des 80 heures supplémentaires, le statut particulier des soldats du feu, le droit à la retraite après 25 ans de service et la reconnaissance d'un statut de “métier à haut risque”. Revendications que la direction de la Protection civile a jugé légitimes. Sur les lieux, les différents témoignages recueillis s'accordent tous à dire que la plupart des casernes adhèrent à ce mouvement de protestation. “Nous maintenons notre mouvement jusqu'à satisfaction de nos revendications”, conclut notre interlocuteur. Notons, enfin, que le salaire de base d'un agent de la Protection civile varie entre 12 000 à 14 000 dinars. N. A.