À l'instar des autres régions du pays, l'Ouest a répondu massivement hier à l'appel de la société civile et des permanences des partis politiques pour se mobiliser contre le terrorisme. À Oran, les citoyens ont commencé dès 9h du matin à affluer vers la place Tahtaha, à M'dina J'dida, le lieu prévu pour le rassemblement, sous les bannières des organisations de masse et autres associations. De là, la marche s'est ébranlée pour arriver à la place d'Armes, devant l'hôtel de ville. En présence des autorités locales, des représentants de la classe politique et de la société civile, les organisateurs ont pris place sur les marches de la bâtisse municipale, reprenant des slogans dénonçant le terrorisme, vilipendant les ennemis du peuple, appelant à l'arrêt de la violence et réitérant leur soutien à la réconciliation nationale. Le rassemblement s'est transformé, au fil des formules, en une tribune de soutien au président de la République. En fin de matinée, les retardataires venus en renfort des communes avoisinantes ont renforcé le nombre des présents avant de se disperser. À Aïn Témouchent, une imposante marche a été organisée au chef-lieu de wilaya où des milliers de citoyens ont dénoncé les terribles attentats de mercredi passé qui ont endeuillé toute l'Algérie. La marche, ayant eu pour départ l'annexe de la bibliothèque nationale Malek-Bennabi, a pris l'itinéraire du boulevard Mohamed-Boudiaf et le boulevard du 1er-Novembre pour s'achever au niveau de la place du 9-Décembre 1960 avec la lecture d'une motion de soutien destinée au président de la République. Ainsi, les participants à cette mobilisation générale, qui sont venus de tous les coins de la wilaya, ont scandé des slogans hostiles à la violence et au terrorisme comme indiqué sur les banderoles sur lesquelles on pouvait lire “Oui à la réconciliation”, “Algérie debout”, “Terrorisme vaincu” et bien d'autres slogans encore. À Tiaret, le départ a été donné du complexe omnisports Kaïd-Ahmed à la place Régina où des dizaines de milliers de citoyens, venus de toutes les contrées de la wilaya, s'étaient regroupés comme un seul homme pour exiger l'instauration de la paix dans le pays et dénoncer le terrorisme sous toutes ses facettes. Outre de nombreux citoyens, toutes les autorités civiles et militaires de la région ont pris part à ce rassemblement populaire. Pour les milliers de citoyens qui sont descendus dans la rue dès les premières heures de la matinée d'hier, les condamnations verbales ne suffisent pas pour lutter contre le terrorisme ; il faut se serrer les coudes en assurant plus de vigilance afin d'éviter le pire et bannir les actions sanguinaires. À Sidi Bel-Abbès, la marche, qui a démarré de l'esplanade du parc omnisports du 24-Février 1956, en passant par le boulevard Zabana, s'est terminée par un rassemblement à la place du 1er-Novembre (face au théâtre régional). Des représentants des 52 communes de la wilaya, des associations, des partis politiques, des syndicats, des organisations estudiantines, auxquels se sont joints les fonctionnaires des administrations et les travailleurs ainsi que les élèves des établissements scolaires ont exprimé leur indignation. Arrivés à destination, les participants, notamment un imam et un repenti, n'ont pas manqué de prendre tour à tour la parole pour dénoncer et rejeter unanimement ces actes barbares et faire état de leur pleine mobilisation pour plus de vigilance face à ce terrorisme. Selon le jeune repenti qui s'est adressé à la foule, “ces actes terroristes sont des avertissements et nous interpellent pour réagir contre ce phénomène et mettre à nu tous les complots fomentés contre la République. Nous ne voulons plus vivre en souffant, dix années Barakat !” À Mascara, des milliers de manifestants ont scandé “Non au terrorisme, oui à la réconciliation nationale”, lors de la marche organisée par les partis politiques et les associations représentant la société civile en activité dans la wilaya de Mascara. Brandissant des banderoles portant des slogans hostiles au terrorisme, les manifestants ont sillonné les principales artères de la ville pour s'arrêter face à l'hôtel de ville où un imposant rassemblement a été improvisé. Près de 5 000 personnes ont suivi cette marche, selon les services de sécurité. À Chlef, le coup d'envoi a été donné aux environs de 10 heures à partir de la place de la Solidarité au centre-ville, jusqu'au musée régional. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : “Non au terrorisme”, “Non à la violence” et “Oui à la réconciliation nationale”, entre autres. “Si on est là aujourd'hui, c'est pour condamner fermement les actes terroristes commis à Alger et aussi pour que notre pays soit épargné par de telles barbaries”, ont tenu à déclarer de nombreux marcheurs, à leur tête les membres de l'exécutif qui ont prononcé des discours à l'instar de nombreuses personnalités. À Mostaganem, des centaines de Mostaganémois ont suivi la marche, pour condamner la violence terroriste. Acheminés par des autocars, des dizaines de citoyens, des employés de l'administration pour la plupart, provenant de toutes les communes de la wilaya, se sont rassemblées au complexe omnisports de l'Opow, avant d'entamer leur marche en direction de l'esplanade municipale. Devancée par des véhicules de la police, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile, la foule brandissant des banderoles a longé la grande avenue Benyahia-Belkacem, sur un itinéraire long de quelque 2 km, fermée à la circulation automobile pour la circonstance. Sur l'esplanade municipale, la procession s'est de nouveau rassemblée pour assister au meeting animé par trois orateurs. Synthèse correspondants