Les festivités nationales commémorant la Journée de l'étudiant ont été organisées cette année à Médéa en présence de Mohamed-Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, des représentants du secrétaire de l'Organisation nationale des moudjahidine, de la Fédération nationale du FLN en France, des organisations des enfants de chouhada et des moudjahidine et des autorités locales. Le ministre, qui s'est d'abord rendu au cimetière de chouhada, a par la suite dévoilé la plaque commémorative portant le nom du chahid Ahmed Hadj Hamdi que prendra la salle de conférences située au pôle universitaire. L'occasion de la célébration de la Journée du 19 Mai a été saisie pour l'organisation d'un colloque national “lutte armée" et “principes et objectifs" auquel ont pris part de nombreuses personnalités, des moudjahidine, des conférenciers venus de plusieurs universités et des étudiants du département d'histoire. Dans une intervention remarquée, le professeur El-Ghali Gharbi de l'université de Médéa a souligné la portée civilisationnelle de l'appel du 1er Novembre 1954 qui a servi de base et de source d'inspiration à tous les documents et chartes qui ont été rédigés après cette date. Et de rappeler les 3 noms des rédacteurs de l'appel, à savoir Boudiaf, Boulaïd, Ben M'hidi, alors que sa diffusion a eu lieu à Ighil Imouna en Kabylie sous la houlette de Rabah Bitat, à Alger par Krim Belkacem, à l'extérieur par Mohamed Boudiaf. Pour l'orateur, l'appel du 1er Novembre est venu dans un contexte marqué par les indépendances des pays voisins, de la débâcle de l'armée française en Indochine et de la fin du 2e conflit mondial. C'est un appel qui s'est d'abord adressé au peuple algérien et aux militants sincères dans des termes simples et concis, portant des idées cohérentes et unificatrices de toutes les tendances politiques. Pour rappel, le martyr Ahmed Hadj Hamdi, dit Arslane, est né le 29 septembre 1931 à Takbou (Médéa) dans une famille pauvre dont il était le fils aîné. Il fit l'école coranique, rêvant de devenir maître d'arabe et savant révolutionnaire. Il part en Tunisie en 1947 pour suivre des études à la Zéïtouna où il se distingua par son sérieux et son assiduité. En 1953, il retourne au pays et s'établit à Médéa où il devient maître d'arabe. Il devient journaliste et s'occupe de la contre-propagande pour contrer l'action psychologique de l'ennemi. Il meurt le 29 avril 1960 à l'issue d'une opération menée par l'armée coloniale qui le blessa après avoir cerné le domicile familial où il était en visite. M E B Nom Adresse email