Un projet de “ville intelligente" d'envergure régionale a été présenté, hier à l'hôtel El-Djazaïr, par les architectes urbanistes aux côtés des propriétaires de la promotion immobilière Le Pied-Mont. Le projet porte, d'ailleurs, ce même nom pour refléter la dimension écologique que tiennent à promouvoir ses concepteurs qui, de leur avis, “est totalement en phase avec la nature". Il s'agit, en fait, d'un projet réalisable en cinq ans qui abritera une ville intelligente s'étalant sur 97 ha. Celui-ci se situe dans la wilaya de Blida et est mitoyen avec la ville nouvelle de Bouinan. Mené en partenariat avec des Allemands et des Espagnols, le projet sujet à extension coûtera, dans sa première phase, pas moins de 550 millions d'euros sur fonds propres. Un détail qui vaut son pesant d'or dans la mesure où, pour une fois, les investisseurs ne demandent aucun crédit à l'Etat. Mais alors, qu'est-ce qui entrave la réalisation de pareille infrastructure, à plus forte raison que le modèle correspond parfaitement aux orientations actuelles qui tendent vers la réalisation des grands ensembles avec les commodités qui s'imposent et s'éloigner, ainsi, des cités-dortoirs. Abdelmadjid Tebboune, en charge actuellement du secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme, a parlé, dès son accession à son poste de ministre, de “la volonté d'aller vers une étape d'excellence" à même, selon ses propres termes, “de faire évoluer notre système de construction". Le projet, présenté hier, remplit ces critères et va au-delà dans le sens où ses concepteurs prévoient un jardin botanique et une pépinière comprenant plusieurs espèces ramenées de l'étranger. Plus important encore, il y est prévu un centre médico-chirurgical, un centre de remise en forme, un centre hôtelier, un parc d'attractions, loisirs et sports (parc, patinoire, centre équestre, etc.) sans compter les autres infrastructures. Ceux-ci viennent s'ajouter à la zone de résidence qui comprend des triplex haut standing, des villas, une mosquée, un centre commercial, un cimetière, un centre des arts traditionnels, une bibliothèque et une école coranique, un marché, un bâtiment administratif, une crèche, une école, un collège, un lycée et la liste des infrastructures n'en finit pas. En somme, tout a été pensé au moindre détail sans négliger la gestion des eaux et celle des déchets et une conception de voies qui favorisent le contrôle de vitesse et la coexistence entre la circulation et les piétons. La Smart City dont il est question verra donc la réalisation de maisons, de logements collectifs et d'équipements de façon à permettre un confort sans précédent et une activité à même de créer pas moins de 5 000 emplois. Le projet est ainsi développé selon plusieurs principes réunissant à la fois respect de l'environnement et développement durable avec pour priorité un édifice passif qui permet la réduction de l'impact environnemental et de la demande énergétique. Mais voilà que pareil projet n'arrive toujours pas à obtenir d'autorisation. Datant déjà du temps de Chérif Rahmani, lorsqu'il était ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, qui avait alors émis des réserves. Ces dernières ont toutes été prises en considération et rectifiées selon le promoteur de Le Pied-Mont, mais en vain. Le projet reste en souffrance, maintenant en haleine les différentes parties prenantes qui ne demandent pas un sou à l'Etat pour la réalisation d'un tel projet. Mystère et boule de gomme... N S Nom Adresse email