Le président de la toute-puissante FIFA, le Suisse Joseph Sepp Blatter, a adressé, sans le lui transmettre personnellement, un démenti catégorique à Mohamed Raouraoua, premier responsable de la FAF, quant à la toujours brûlante question de la limite d'âge. Alors qu'aucune loi ou règlement de la FIFA ou de la CAF ne le prévoit, la FAF avait, pour rappel, en 2009, astreint les joueurs algériens voulant évoluer dans les divisions inférieures, interrégions et régionales à une limite d'âge respectivement de 32 et 30 ans. Une décision qui a fait jaser, en son temps, et continue même de le faire, les footballeurs amateurs et principalement les anciens pensionnaires de l'élite touchés par cette mesure, lesquels se sont logiquement sentis opprimés et interdits de pratiquer cette discipline sportive, contrairement à ce que prévoient les lois internationales et ce que leur garantit la Constitution. “A titre personnel, je suis contre la limite d'âge. Je ne pense pas que ce soit un critère important. Tout le monde n'est pas dans le même état à 60, 70 ou 80 ans. On pourrait même y voir une forme de discrimination. Pour moi, la passion compte plus que tout le reste", martelait, en page 4 de l'édition d'hier du très sérieux journal français L'Equipe, le patron de l'instance planétaire, même si Sepp Blatter défend surtout sa position de candidat à la présidence de la FIFA, lui qui garde l'espoir d'enchaîner en 2015 un cinquième mandat (il aura alors 79 ans), alors qu'il disait déjà en 2011 que son “quatrième mandat serait le dernier". A 76 ans, le Suisse estime qu'il a “le même âge que le pape qui commence à peine sa mission" et qu'il “est bien plus jeune que le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, 87 ans, récemment reconduit dans ses fonctions". Ces déclarations de Sepp Blatter ont, ainsi, été publiées par L'Equipe hier, à la veille du comité exécutif de la FIFA et à quatre jours du congrès mondial qui doit aborder l'épineux dossier de l'âge du président à propos duquel les Européens de l'UEFA, à leur tête le président français Michel Platini, ne sont pas forcément favorables. Qu'en pense alors le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, lui qui ne partage apparemment pas la même opinion que son “patron" quant à une quelconque limite d'âge ? R B Nom Adresse email