En plus de l'effet de la spéculation, le marché des matériaux de construction a connu de nombreuses perturbations ces derniers temps, notamment dans les périodes qui connaissent habituellement le lancement de projets de construction et des travaux d'aménagement des habitations. Une situation qui a été mise à profit par les barons de la spéculation, ce qui a poussé certains d'entre eux à dicter leur loi et leurs prix. Pour le cas du ciment, cette pénurie reste inexplicable. Pourtant, la production nationale est largement suffisante. En effet, les entrepreneurs de la wilaya de Khenchela tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences qu'engendrerait l'absence de quantités suffisantes de ciment sur le marché local, en lançant un appel aux pouvoirs publics pour trouver une solution à ce problème. "Nous continuons, quand on peut, de nous approvisionner au marché noir en payant parfois le double de la valeur du sac de ciment, afin de ne pas arrêter brutalement les travaux de nos chantiers", dira un entrepreneur. Les entrepreneurs sont contraints d'acheter le sac de ciment de 50 kg à 900 DA, alors que son prix réel est de 550 DA, et ce, pour pouvoir livrer leurs projets dans les délais impartis. Malgré la hausse de la production et la guerre contre les spéculateurs, la démarche engagée par les pouvoirs publics pour améliorer le système de distribution du ciment et l'application rigoureuse du contrôle au niveau des marchés, la mafia, qui a fait de ce marché un filon juteux, ne s'était embarrassée d'aucun scrupule pour céder ce matériau de construction à des prix excessifs. M. Z. Nom Adresse email