Plus de 29 walis refusent d'appliquer la directive du président de la République qui consiste à attribuer des marchés à hauteur de 20% aux entreprises créées dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac et Angem. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre du Travail, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la wilaya de Boumerdès. "Seules 19 wilayas, dont Boumerdès, ont appliqué les nouvelles dispositions du code des marchés publics du 18 janvier 2012 et ont déjà mis en exécution cette directive, alors que les autres ont émis des réserves bien qu'à mon avis, l'article 55 de ce décret est clair et ne souffre d'aucune ambigüité", a affirmé M. Louh. Le ministre a révélé que le Premier ministre, M. Sellal, qui a été sensibilisé sur cette question, a instruit le ministre des Finances pour promulguer un texte d'application permettant de lever toute mauvaise interprétation des dispositions du nouveau code des marchés. Pourtant, la directive du président de la République reconvertie en un décret présidentiel portant le n°12-23 du 18 janvier 2012 est parfaitement claire. Cette dispositions stipule que "lorsque certains besoins des services contractants peuvent être satisfaits par des microentreprises, tels que définis par la législation et la réglementation en vigueur, les services contractants doivent, sauf exception dûment justifiée, leur réserver exclusivement et prioritairement ces prestations. Les besoins précités peuvent faire l'objet, dans la limite de 20% au maximum de la commande publique, selon le cas, d'un cahier des charges distinct ou d'un lot dans un cahier des charges". Reste à savoir pourquoi des walis refusent de le faire. Le ministre du Travail n'a pas manqué de faire l'éloge sur les entreprises créées dans le cadre de ces dispositifs et qui participent au développement de l'économie du pays. Il cite l'exemple de IT Solutions, une entreprise Ansej qu'il a visitée hier, qui est devenue un acteur incontournable des services IT en Algérie et qui a des marchés avec des grandes entreprises privées et publiques, y compris avec le ministère de la Défense nationale. "Cette entreprise est un exemple parmi d'autres, c'est pourquoi nous tenons à les renforcer", a-t-il indiqué. M. Louh a affirmé que plus de 75% des entreprises Ansej, Cnac et Angem continuent à rembourser régulièrement leurs crédits. Il a également fait part des efforts déployés par le gouvernement pour assurer une meilleure couverture sociale et sanitaire aux travailleurs actifs et aux retraités. "Souvenez-vous qu'en 1997, les caisses de la CNR étaient vides, alors qu'à présent, nous avons pu valoriser à plusieurs reprises les pensions de retraite." Selon le ministre, l'incidence financière annuelle découlant de l'augmentation à hauteur de 11% des pensions de retraite a coûté à la CNR plus de 36 milliards de DA, soit 3 milliards de DA par mois, et a concerné plus de 2 183 447 retraités. À noter que lors de sa visite dans la wilaya de Boumerdès, le ministre s'est rendu aux sièges de la Cnas, de la CNR et de la Cacopbath et a visité plusieurs chantiers, notamment ceux de la Direction du travail et de l'Agence de l'emploi ainsi que deux microentreprises, l'une Ansej et l'autre Cnac. M. T. Nom Adresse email