"L'époque" des demandes occidentales pour un arrêt de l'enrichissement "est révolue", a déclaré hier le nouveau président iranien élu, lors d'une conférence de presse, pour montrer sa détermination à poursuivre le programme nucléaire de son pays. Hassan Rohani s'est dit contre tout arrêt du programme d'enrichissement d'uranium par Téhéran, tout en assurant qu'il existait "de nombreuses voies pour créer la confiance" avec les Occidentaux, car l'Iran allait "faire (preuve de) plus de transparence pour montrer que (ses) activités sont dans le cadre des règles internationales". Il a, dans ce contexte, jugé "injustes" et injustifiées les sanctions internationales imposées à son pays en raison de son programme nucléaire controversé. "Le principe est de rendre plus actives les négociations avec le groupe 5+1, le problème nucléaire ne peut être réglé que par les négociations. Les menaces et les sanctions ne sont pas efficaces", a encore affirmé Hassan Rohani. Poursuivant dans le même ordre d'idées, le successeur de Mahmoud Ahmadinejad a estimé que "les sanctions sont injustes, le peuple iranien n'a rien fait pour les subir. Nos activités (nucléaires) sont légales. Ces sanctions sont au désavantage de l'Occident et profitent seulement à Israël". Le président iranien élu a souligné que les Etats-Unis doivent "reconnaître les droits de l'Iran, notamment les droits nucléaires". "Tout dialogue avec les Etats-Unis doit se faire dans l'égalité et le respect mutuel et a des conditions. Les Etats-Unis ne doivent pas intervenir dans nos affaires intérieures, reconnaître les droits de l'Iran, notamment les droits nucléaires, et cesser leur politique unilatérale et de pression. Le prochain gouvernement ne renoncera pas aux droits légitimes du pays", a-t-il jugé. Au début de sa conférence de presse, il a dit souhaiter une "nouvelle entente" avec le monde. Pour rappel, Hassan Rohani a promis durant la campagne électorale plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, mais sa victoire ne marquera toutefois pas une rupture dans la politique de la République islamique, les dossiers stratégiques comme le nucléaire ou les relations internationales étant sous l'autorité directe du Guide suprême et numéro un du régime, Ali Khamenei. Concernant la crise syrienne, il s'est dit contre toute intervention étrangère dans les affaires syriennes, affirmant que la crise syrienne devait être réglée par le peuple syrien. "La crise syrienne doit être réglée par le peuple syrien. Nous sommes contre le terrorisme, la guerre civile et les interventions étrangères. J'espère qu'avec l'aide de tous les pays de la région et du monde, la paix et le calme reviendront en Syrie", a-t-il souligné. "La crise syrienne sera réglée par le vote des Syriens. Nous sommes inquiets par la guerre civile et les ingérences extérieures. Le gouvernement actuel (du président Bachar Al-Assad) doit être respecté par les autres pays jusqu'aux prochaines élections (présidentielle de 2014, ndlr) et ensuite c'est le peuple qui décidera", a-t-il conclu. M T./Agences Nom Adresse email