"J'aimerais lancer un appel solennel à tous les acteurs concernés pour élaborer un ‘grand' système d'information géographique national auquel tout le monde participerait et sur lequel chaque partie pourra superposer sa propre couche et sa propre base de données, afin de veiller à ce que la description spatiotemporelle de notre pays soit partagée entre tous les acteurs du développement durable", a déclaré Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, lors de l'ouverture, hier au Sofitel, du colloque algéro-français sur les systèmes d'information géographique (SIG), organisé par la mission économique Ubifrance, en partenariat avec l'Association française de l'information géographique. L'occasion pour les experts algériens et leurs homologues français de s'échanger informations et expériences et d'identifier les partenariats possibles à travers la mise en œuvre de projets concrets dans un secteur incontournable pour le développement économique du pays. À ce propos, le représentant de l'INCT a souligné que "beaucoup de choses sont faites en Algérie, sauf qu'il n'existe pas de véritable coordination entre les différents intervenants du domaine". Ceci implique évidemment un coût, comme expliqué par Jean-Philippe Grelot, DG adjoint de l'IGN, qui a abordé, pour sa part, "la mise en place d'une infrastructure nationale de données géographiques : cadre réglementaire et organisationnel". L'orateur a appelé, à ce titre, d'établir en premier lieu une liste des usages et regarder ce qui est utile et pour quel contenu en partant d'une analyse rationnelle. Présentant "la direction européenne Inspire" comme référentiel, M. Grelot a insisté sur la pertinence d'une bonne répartition des rôles, le mode de gouvernance et l'accès immédiat à l'information indiquant que "les plates-formes régionales peuvent se greffer sur le portail national". Il expliquera, en outre, que "l'unicité de la collecte évite la duplication de l'information et donne lieu à plus de cohérence". Autrement dit, l'interopérabilité pour arriver à un référentiel fiable, et c'est justement là le grand besoin de l'Algérie qui enregistre de grandes lacunes en la matière. Aujourd'hui, la demande émane beaucoup plus du secteur public avec une prédominance de tous les corps sécuritaires confondus alors que le secteur économique, notamment privé, en pleine expansion, en a également grand besoin. L'information est-elle disponible ? Les représentants de l'INCT répondent par l'affirmative. Reste à savoir à quel point est-elle accessible et son degré de fiabilité ? Quoi qu'il en soit, le CA de l'INCT est de l'ordre de 1,3 milliard de DA pour 2012 pour la production de cartes, prises de vue aériennes, fourniture de données et information géographique, etc. Le plus grand producteur en information géographique algérien chargé d'élaborer la cartographie du territoire est également sollicité par les opérateurs économiques publics et privés. "Ce type de rencontres sont intéressantes pour nous car nous ne pouvons pas rester coupés du monde, notamment dans ce domaine de haute technicité et en perpétuelle évolution. Nous devons restés à l'écoute et avoir beaucoup de contacts", a estimé M. Mohamed Abdedou, représentant de l'INCT, qui a prôné l'acquisition du savoir-faire auprès des partenaires internationaux. C'est d'ailleurs le but recherché par les nombreuses entreprises participantes à ce colloque qui a regroupé Star Apic, éditeur de logiciels, Fit-Memoris, Aerodata, intergraph, Stancom, Sertit... N S Nom Adresse email