La nécessité d'élaborer une feuille de route permettant d'établir les mécanismes nécessaires à la mise en place d'une infrastructure nationale de l'information géographique a été soulignée mardi à Alger à l'occasion d'une conférence sur l'Infrastructure nationale des données géographiques (INDG). Cette feuille de route consiste à dresser un état des lieux sur la production et l'emploi de l'information géographique en Algérie, recenser les problèmes posés, développer une réflexion sur l'INDG et définir les attentes des utilisateurs, ont indiqué les participants à cette conférence. Ils ont appelé à s'inspirer, pour la mise en place d'une INDG, des modèles existant à travers le monde et établir un échéancier de réalisation de ce projet, en confiant son suivi à un comité d'experts dont la coordination sera assurée par l'Institut national de cartographie et de télédétection (INTC, relevant de l'état-major de l'Armée nationale populaire), organisateur de cette conférence de deux jours. La conférence intervient dans un contexte où l'information géographique "s'impose de plus en plus" dans la gestion des différentes problématiques nécessitant une donnée de localisation, et ce, à tous les niveaux de prise de décision liée à la gestion et au développement socio-économique du pays. Les participants à la conférence ont également relevé que les acteurs étatiques et privés se sont attelés ces dernières années à l'élaboration de bases de données géographiques dans différents domaines pour leurs besoins spécifiques. Toutefois, ont-t-ils estimé, la plupart d'entre eux sont confrontés "aux problèmes d'acquisition de données de structures hétérogènes, à leur disponibilité ainsi qu'au manque de normes et standards et aux difficultés liées à l'interopérabilité". Dans ce cadre, les intervenants à cette rencontre, à laquelle prennent part des experts algériens et étrangers, ont considéré que le caractère "interdépendant" inhérent à la gestion des domaines liés à l'information géographique, milite pour l'établissement d'une infrastructure nationale de données géographiques, laquelle servira à la "mutualisation" des données produites par les différents secteurs d'activité. En ce sens, ils ont noté que la mise en œuvre de cette infrastructure favorisera une compréhension "meilleure" des espaces, une "simplification" de la gestion des territoires ainsi qu'une économie de moyens et un gain de temps considérable. La conférence vise la sensibilisation des acteurs nationaux à l'apport de l'information géographique dans la gestion et l'aide à la décision dans les projets inscrits au titre des différentes activités mettant en œuvre la politique de développement du pays. Deux ateliers seront installés lors de la deuxième journée de cette conférence et dont les travaux seront sanctionnés par des recommandations portant sur deux thèmes, à savoir la mutualisation de l'information géographique et la mise en place d'un environnement juridique ainsi que le développement d'une information nationale de données géographiques.