Une commission ministérielle a été installée jeudi au département de l'Education nationale pour examiner les demandes de révision de la sanction. Les conclusions seront soumises au ministre qui tranchera. Le dossier de la fraude au baccalauréat 2013 ne cesse de faire couler de l'encre. Les 3 180 candidats sanctionnés ne savent plus où donner de la tête. Ils s'accrochent à la moindre déclaration émanant du ministère de l'Education nationale. Et comme "l'espoir fait vivre", comme dit l'adage, la rumeur bat son plein, allant jusqu'à faire croire que la décision de la levée de la sanction ne tarderait pas à être annoncée par Baba Ahmed lui-même. Le département de l'Education nationale a certes rendu public un communiqué, mais pas pour "blanchir" les candidats fautifs. C'est, en fait, pour remettre les pendules à l'heure et confirmer qu'un acte aussi grave ne peut être passé sous silence que le département de Baba Ahmed a réagi officiellement. Le bref communiqué du ministère ne va pas dans le détail, certes, mais il dit clairement que cet épineux dossier n'a pas encore connu son épilogue. "Le ministère de l'Education nationale a entamé depuis deux jours la réception des dossiers des candidates et candidats portant sur la révision de la décision relative à la triche à l'examen du baccalauréat", fait savoir le communiqué. Et de préciser : "L'examen de ces demandes sera confié à une commission ministérielle neutre." La commission, installée jeudi au département de l'Education nationale, "étudiera les dossiers au cas par cas et rendra ses conclusions et autres propositions dans les prochains jours". Et ce ne sera pas fini pour autant ! Les conclusions de la commission ministérielle seront soumises à l'appréciation du ministre. C'est donc Baba Ahmed qui va trancher et assumer la responsabilité des décisions finales qui seront prises à l'encontre des 3 180 candidats au bac dont le dossier est estampillé de la mention : "cas de triche". La volte-face de la tutelle laisse entrevoir l'allégement de la sanction d'exclusion de 3 à 5 ans prévue par la réglementation. En effet, 24 heures après avoir décidé de frapper d'une main de fer en soutenant lors d'un point de presse que "les cas de fraude sont avérés et confirmés par des enquêtes et rapports officiels", le chef de cabinet du MEN a nuancé ses propos dans une déclaration à l'APS. "Les demandes seront examinées au cas par cas avec toute la probité voulue", a indiqué M. Hadouas. Et de souligner que les sanctions pourraient être allégées après étude de leur parcours scolaire. Autrement dit, les bulletins de classe et l'assiduité du lycéen pourraient bien inciter la commission ministérielle à lever la sanction infligée ou, tout au moins, à la réduire. M B Nom Adresse email