L'association Ikhoulaf (les bourgeons) de la ville d'Akbou vient de prendre une louable initiative, en organisant, le week-end passé, un festival des jeunes talents d'Akbou, qu'elle a dédié au chanteur Loualia Boussaâd, l'un des fondateurs du mythique groupe Idhurar (les montagnes), à l'occasion de ses trente-cinq années de carrière. La salle de cinéma de la ville d'Akbou, qui a abrité cette manifestation culturelle, a vécu au rythme d'intenses activités ayant permis aux citoyens de la région de sortir de cette monotonie quotidienne. Outre le concours de musique auquel ont pris part de nombreux artistes en herbe, une exposition de photos et d'articles de presse retraçant la vie et le parcours artistique de Loualia Boussaâd, mais aussi celui du groupe Idurar, a été organisée tout au long de la manifestation, au hall de la cinémathèque de la ville. Plusieurs artistes kabyles, des chanteurs de la région, des amis et proches de Loualia Boussaâd ont pris la parole, à la faveur d'une conférence-témoignage, pour relater les moments forts, mais aussi les péripéties du groupe Idurar qui ne cesse de faire le bonheur des familles kabyles, notamment dans les différentes fêtes de mariage et autres cérémonies. Lors de leurs témoignages, certains intervenants n'ont pas hésité à remonter jusqu'aux années 1970 pour vanter le passé glorieux du duo Kaci et Loualia Boussaâd, les deux prodiges du village Felden, dans la commune rurale de Chellata. Ces derniers, faut-il le rappeler, doivent leur notoriété à leur première chanson intitulée "Ay-adrar aâlay", enregistrée en 1977 à la radio nationale Chaîne 2, qui avait connu un grand retentissement à sa sortie. Afin de permettre une clôture en apothéose, un gala artistique animé par une pléiade de chanteurs kabyles a été organisé dans la soirée. Très ému par ce geste, Loualia Boussaâd a eu du mal à surmonter son émotion sur scène pour égayer son public avec ses tubes. L'un des piliers du groupe Idhurar a eu droit à un hommage grandiose ! Nom Adresse email