Entamée au début de ce mois, l'opération initiée par les services agricoles de la wilaya de Biskra, permet de détecter précocement les premières activités du parasite ravageur du palmier dattier et l'éradiquer. Pas moins de 40 000 palmiers-dattiers des communes de Doucen et Ouled Djellal ont, en effet, bénéficié du programme de lutte contre l'éctomyelois ceratoniae Zeller, une chenille parasite des dattes, autrement appelée «boufaroua». Les premiers signes du boufaroua, visibles à l'œil nu, sont une sorte de toile d'araignée blanche, tissée par des chenilles autour du régime de dattes encore vertes. Le régime ainsi atteint étouffe, et voit ses fruits réduits à une peau de chagrin jusqu'à devenir inconsommables même en tant qu'aliment du bétail. Soutenu par l'antenne régionale de l'Institut national de protection des végétaux (INPV), le dispositif d'intervention est en place et devrait être opérationnel pour les autres communes phœnicicoles de la wilaya. Un camion de l'INPV équipé et des techniciens agricoles spécialisés sont mobilisés durant ce mois, pour combattre une éventuelle apparition de cette maladie. La traditionnelle pulvérisation de produits en solution comme le dimilin, ou le morestan PM sur les palmiers atteints sont les premières mesures utilisées, cependant, selon certains fellahs, parce que son action est lente, ce traitement chimique a montré ses limites contre ce parasite, dont la large propagation dans l'espace agricole n'est plus à démontrer. Dans un pays voisin on est passé à une forme plus efficace de lutte contre ce parasite. Les agriculteurs font appel à des lâchers d'insectes stériles qu'ils achètent auprès de laboratoires spécialisés dans l'élevage des insectes, destinés à parasiter la chenille du Boufaroua jusqu'à l'éradiquer. L'opération donne, semble-t-il, d'excellents résultats et permet de préserver un produit agricole certifié bio. H. L. Nom Adresse email