Bien que disposant d'énormes moyens financiers, les responsables locaux du secteur de l'habitat n'ont pas pu améliorer le cadre de vie de la capitale des Hauts-Plateaux. Cela fait plusieurs années que les responsables du ministère de l'Habitat ont constaté une nette dégradation du cadre de vie des citoyens dans les cités d'habitation. Cette situation n'a pas laissé les pouvoirs publics indifférents ; ces derniers n'ont pas lésiné sur les moyens et ont consacré des centaines de milliards. Cependant, cette dynamique très attendue par les citoyens semble ne pas être suivie à la lettre par les responsables locaux. À Sétif, plusieurs chantiers ont été lancés en même temps, en l'absence de concertation avec les représentants des habitants. Pis encore, le suivi des réalisations est le parent pauvre du programme. "L'amélioration urbaine piétine. Les opérations programmées par la direction de l'urbanisme n'ont pas atteint les résultats escomptés". C'est du moins ce que nous avons entendu dire par plusieurs citoyens, aux quatre coins de la wilaya. En effet, une dizaine de milliards de dinars alloués par les pouvoirs publics, pour l'amélioration du cadre urbain, depuis 2006, ne sont toujours pas "visibles" sur le terrain. Il est reproché aux responsables qui gèrent ce dossier d'avoir éparpillé les efforts à travers plusieurs cités sans pour autant arriver à en relooker une seule. Parler de revêtement des trottoirs et de l'asphaltage des routes est toujours un rêve. L'unique cité qui peut sauver la mise de la DUC est celle des 600-Logements, située en face du siège de l'APC. Les autres cités, à l'exemple de celle du 20-Août-1955, Begueg, Merrouche, 1014-Logements, 500-Logements, ou encore El-Maâbouda ont atteint un seuil de dégradation alarmant, au point où des spécialistes en sociologie affirment que cet état lamentable des lieux serait l'une des causes d'agressions et de criminalité. Des travaux entamés depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, sont à l'arrêt. Bâclés et inachevés, ils constituent un véritable danger pour les habitants, notamment les personnes âgées et les enfants. "Même si les intentions des gestionnaires du dossier étaient bonnes, leurs fins n'honorent guère le secteur. L'objectif était de toucher un maximum de cités qui connaissent un niveau de dégradation avancé et dont les différentes parties communes sont touchées. Mais courir plusieurs lièvres à la fois n'est pas possible", nous a déclaré un fonctionnaire de la direction de l'urbanisme. Les responsables sont encore une fois appelés à revoir leur copie et mettre le holà à certaines pratiques pour réaliser les résultats escomptés. Il est à signaler, qu'au titre du programme quinquennal 2010-2014, la wilaya de Sétif a bénéficié d'un budget de 35 milliards de dinars pour concrétiser des projets d'amélioration urbaine à travers ses 60 communes, cependant, il semble que le lancement de ces programmes est aussi timide que les opérations clôturées. F. S Nom Adresse email