Avec la déplétion annoncée dans nos recettes tirées des hydrocarbures, les pouvoirs publics paraissent aujourd'hui avoir enfin pris conscience de la nécessité de revoir notre modèle de croissance. Toutefois, quand bien même les suggestions pour diversifier l'économie paraissent valides et font de plus en plus consensus, les conditions de leur mise en œuvre ne figurent pas encore dans l'agenda des pouvoirs publics. Or, si les objectifs de la relance économique ne font plus débat, la question de leur mise en œuvre se pose avec une grande acuité dans notre pays. Car c'est là que se situent les blocages les plus forts et les plus pervers! Le think tank "Défendre l'Entreprise" a souhaité apporter sa contribution sur cette question en suggérant les voies qui lui paraissent les plus sûres pour assurer le succès des changements à opérer dans notre modèle de croissance. Dans les pages qui suivent, quatre papiers sont proposés par des membres du comité exécutif du think tank sur ce thème. Dans chacun d'entre eux, on montre que c'est surtout la qualité des méthodes utilisées dans le modus operandi des changements visés qui fait leur succès ou leur échec. Le premier papier est signé du professeur Abdemadjid Bouzidi. S'appuyant sur les résultats des travaux d'un panel d'experts et de personnalités internationales de premier plan, A. Bouzidi nous propose ce qu'il appelle les "Dix commandements" pour réussir les transformations souhaitées. Lui succédant, le professeur Abdelhak Lamiri insiste sur ce qu'il considère comme des aspects critiques de réussite des transformations attendues dans notre pays : la mise en place de structures ad hoc pour conduire les changements et la nécessité de lancer un véritable plan Marshall pour la mise à niveau de ressources humaines. L'ensemble de ces efforts resteraient vains si l'on ne s'attaquait pas de façon efficace au phénomène bureaucratique. C'est précisément ce qu'a choisi de traiter Smaïl Seghir, consultant en management, dans le troisième papier. En illustrant son propos par deux exemples particulièrement frappants de réussite de débureaucratisation dans des pays similaires à l'Algérie, S. Seghir donne des pistes sur la façon de combattre efficacement ce mal qui, jusque-là, a inhibé toute velléité de changement dans l'appareil administratif algérien. Le quatrième papier est proposé par le professeur Taïeb Hafsi. Analysant les réussites des pays dits "BRICS", T. Hafsi montre qu'en dépit des différences qui peuvent exister entre eux, les succès de ces pays ne sont pas dus à des recettes d'un quelconque "miracle économique" mais davantage aux choix des méthodes adoptées dans la mise en œuvre des changements. Des méthodes qui, assez logiquement, sont parfaitement en phase avec celles préconisées dans les trois premiers papiers. (*) S. S, secrétaire général du think tank "Défendre l'Entreprise" Nom Adresse email