Organisés au sein d'une alliance, les pédiatres, spécialistes de la santé et animateurs de la Fédération algérienne des personnes handicapées (Faph) interpellent le ministère de la Santé sur la nécessité de l'actualisation du calendrier national des vaccins. Cette coalition, qui s'intitule «Alliance vaccin», se veut une tribune pour plaider la généralisation du vaccin contre la pneumocoque. Cette dernière est l'agent microbien principal de la méningite bactérienne et de la pneumonie. Autrement dit, la pneumocoque, non vacciné, entraîne la méningite. Ses conséquences sont mortelles. Selon un communiqué de l'Alliance vaccin, la pneumocoque est la principale cause de décès des enfants de moins de 5 ans dans le monde. Selon les statistiques, le taux de mortalité avoisine les 26% et les morbidités (le handicap) atteignent les 25%. Durant l'année 2010, plus de 3 100 enfants de moins de 5 ans sont décédés en Algérie à la suite d'une pneumonie, selon la revue scientifique anglaise The Lancet. Un tel vaccin, s'il vient à être intégré d'une manière officielle dans le programme national de vaccination, il assurera, selon un spécialiste de la santé publique, une immunisation contre des maladies dont les conséquences seront lourdes, aussi bien pour la collectivité que pour les familles des malades. Pour cette coalition organisée comme force de propositions pour la défense des droits des enfants, il est temps d'accélérer la procédure liée à l'introduction de ce vaccin dans le calendrier national. Il faut savoir que, selon des sources concordantes, un Comité national de vaccination a vu le jour durant le mois de juin dernier au ministère de la Santé, et ce, dans le but de statuer sur les nouveaux vaccins. Ce comité, animé par des pédiatres et autres experts, s'est réuni une seule fois pour annoncer sa création. Alliance vaccin attend l'aboutissement du processus engagé et se dit mobilisée pour alerter les pouvoirs publics afin de mettre fin à «cette production sans cesse croissante de handicaps évitables : un cas de plus est un cas de trop». H H Nom Adresse email