Fin du suspense pour les 3 180 candidats accusés de fraude au bac 2013. Après un mois d'attente et d'angoisse, le verdict est tombé jeudi : une année d'exclusion au lieu de 5 ans. La commission ministérielle, chargée d'étudier les demandes de révision de la sanction initiale voire réglementaire, a rendu son verdict jeudi dernier. Le pardon tant réclamé par les lycéens et leurs parents ne leur a pas été accordé. Les membres de la commission ministérielle ont préféré couper la poire en deux. Sanctionner les fautifs pour préserver la crédibilité du bac, tout en leur évitant de lourdes sanctions qui gâcheraient leur avenir, est finalement l'option choisie par la commission. Autrement dit, la commission a accordé une grande faveur aux tricheurs en décidant d'alléger la sanction prévue par la réglementation en vigueur. Celle-ci prévoit, dans ce genre de cas de tricherie au bac : 5 ans d'exclusion de l'examen pour les postulants scolarisés et 10 ans pour les candidats libres. Mais cette sanction a été réduite à une seule année d'exclusion uniquement. En fait, le communiqué de la commission ministérielle ne donne pas beaucoup de détails sur ce point et se contente d'annoncer l'allégement de la sanction "considérant un certain nombre de faits liés à la crédibilité de l'examen du baccalauréat, les circonstances dans lesquelles la fraude s'est effectuée et la préservation de l'avenir de nos élèves", la commission a décidé d'alléger la durée d'exclusion de passer l'examen du baccalauréat, prévue par la réglementation en vigueur, à une année ferme à l'encontre des candidats concernés. "Ces derniers ne seront pas privés de leurs relevés de notes des épreuves du baccalauréat" puisque l'Office national des examens et concours a été instruit "pour envoyer à tous les candidats concernés leurs relevés de notes". Et de confirmer "l'échec à l'examen du bac de tous les candidats concernés par la participation à la fraude". Des sources proches de la commission avaient laissé entendre que les tricheurs qui ont un bon parcours scolaire et qui ont réussi à décrocher le bac avec un zéro en philosophie seront réhabilités et pourront même s'inscrire à l'université. Mais une telle indulgence aurait été un grave précédent. Il faut savoir aussi que les personnels d'encadrement seront eux aussi sanctionnés "pour leur défaillance professionnelle". Les directeurs de l'éducation concernés et l'Onec "prendront les mesures nécessaires liés à ce sujet". Le document revient plus loin sur les événements qui ont émaillé l'épreuve de philosophie, l'étude des dossiers et les motifs de l'allégement de la sanction. Ainsi, selon la commission, l'examen du baccalauréat 2013 a connu quelques perturbations lors de l'épreuve de philosophie dans 11 centres d'examen dans les wilayas d'Alger, Constantine, Oran, Aïn Témouchent et Tlemcen. Traitant les dossiers au cas par cas, la commission a également convoqué les chefs de centre d'examen, certains surveillants et toute personne susceptible d'apporter un supplément d'information pouvant conforter la commission dans ses conclusions. La principale n'est autre que "la confirmation des troubles enregistrés dans les centres concernés. Ce qui a favorisé la participation massive à la fraude sans distinction possible". Et de poursuivre : "Certains responsables au niveau des centres concernés ont été dans l'incapacité de maîtriser la situation, ce qui a permis aux candidats de communiquer entre eux, sous une forme ou sous une autre et de participer aux actes de fraude, et certains surveillants se sont montrés conciliants voire laxistes avec les candidats fraudeurs de peur de représailles." Seconde conclusion : l'implication de l'ensemble des candidats concernés au niveau de ces centres. Espérons, enfin, que cette mesure serve de leçon aux futurs postulants. M.B Nom Adresse email