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Un portrait au vitriol
Bouteflika : Une imposture algérienne de Mohamed Benchicou
Publié dans Liberté le 12 - 02 - 2004

Sous la plume de Mohamed Benchicou, l’“imposture algérienne� porte un nom : Bouteflika. Au fil des 237 pages qui peignent le portrait du Président, le directeur du quotidien Le Matin convoque l’histoire à la barre. Il dévoile à travers ses acteurs, le parcours controversé de l’homme, ses reniements, ses rancunes inextricables et ses prétentions insatiables. Bouteflika : une imposture algérienne est cette biographie dont le chef de l’État se serait bien passé. On y lit et délie les mécanismes obscurs de son ascension.
Sans le génie du prince, le machiavélisme de Bouteflika a forcé la gloire grâce à de vils calculs, à la manigance, au complot et à la complicité de ses parrains. “L’imposture de Bouteflika est née d’une certaine urgence, pour le système acculé à conférer respectabilité à une carrière sans relief : l’Algérie était invitée sous la direction d’une figurine dont on avait fabriqué la gloire pour mieux s’en convaincre du destin�, écrit Benchicou dans le prologue.
Sans complaisance, abruptement, il décrit un marionnettiste qui a su mettre en jeu ses prétendus atours afin de séduire ses mentors. Le cercle de généraux qui siègent aux destinées de toute la nation sont les faiseurs de sa royauté. Benchicou les épingle. Il les accuse. “D’un auxiliaire militaire on fit alors un civil réformateur, d’un autodidacte inaccompli, un lettré, d’un maquisard occasionnel un héros de guerre, d’un noceur avéré un diplomate brillant, d’un dignitaire un opposant, d’un diviseur un rassembleur, d’un revanchard narcissique un prophète… On a même fait de Bouteflika un célibataire endurci alors qu’il est marié depuis 13 ans�, dénonce l’auteur.
À travers six tableaux, il noue la trame de ce vaste réquisitoire pour faux et usage de faux. Du mensonge est né le mythe d’un personnage providentiel. “Pas question que j’accepte un chiffre inférieur à celui de Zeroual. Si c’est ainsi, qu’ils trouvent un autre Président�, fulmine Bouteflika. “Devant l’obstination du futur Président, les généraux décident, à 17 heures, de changer le score de Bouteflika, en concertation avec l’homme qui allait devenir� démocratiquement “trois heures plus tard, le président de la République. Il sera élu avec 73,79% des suffrages exprimés�. Cela se passe le 15 avril. Faisant le jeu de leur poulain, les militaires consolident la grave imposture. Dans le premier chapitre qui répercute cette “anecdote�, Benchicou démonte de toute pièce cette stature de Président civil affranchi de la mainmise de la grande muette que Bouteflika voulait absolument se tailler. C’est “un faux civil. Une créature du pouvoir militaire�, clame Benchicou. Tout au long de son ouvrage, il démontre que cette usurpation d’identité de qualité est une constante dans la personnalité torturée de l’homme. “Le commandant Abdelkader, alias Abdelaziz Bouteflika, n’est pas connu pour avoir pris les armes. N’ayant jamais exposé sa vie face à l’ennemi, il ne devrait sa notoriété de maquisard qu’à l’irradiation du prestige de Boumediene dont il aura abusé de l’aile protectrice.�, écrit encore le directeur du Matin. Grâce à Boumediene, Bouteflika deviendra ministre des Affaires étrangères. Or, selon Benchicou, contrairement à la réputation qu’il a de diplomate avisé, Si Abdelkader “est étranger aux grands épisodes de la notoriété diplomatique de l’Algérie (…) En revanche, il laissa, en plus des charges retenues contre lui par la Cour des comptes, une renommée de diplomate noceur, aux bouderies célèbres, aux fugues fracassantes, aux inconduites exemplaires…�. Bien qu’affublé de tous ces vices, le ministre des Affaires étrangères croit tout naturellement succéder à son président défunt. Vingt ans plus tard, quand les militaires décident de l’introniser, il exhume Boumediene en jouant sur les cordes de la nostalgie. “Bouteflika pastichant Boumediene subjugue son monde. Il pleure le temps perdu, exhorte les Algériens à retrouver leur fierté, les admoneste comme l’aurait fait Boumediene, se drape de l’autorité du père, emprunte la colère du chef, se donne le regard du dictateur, fustige l’équipe Chadli coupable de toutes les déchéances…�, lit-on dans le quatrième chapitre. Tout le long du cinquième, l’auteur met en exergue une énième supercherie, celle d’un adversaire de façade qui, tant de fois, s’est incliné pour ses intérêts et son salut. À ce propos, le directeur du Matin rappelle son allégeance à Chadli. Il fait remarquer, par ailleurs, que sa prétendue traversée du désert n’a pas duré deux décennies mais huit ans. Rappelé aux affaires par le cercle des décideurs, Bouteflika croit à son heure de gloire. En proie à ses frustrations, plein d’amertume et de ressentiments, il veut un pouvoir absolu à l’image du dieu soleil. “L’élu Bouteflika, tout mal élu qu’il fut, était saisi par l’excitation messianique, celle du sauveur providentiel venu secourir le pays en plein naufrage�, soutient Benchicou dans le sixième et dernier chapitre intitulé “Le prophète�. Au début, le messie avait un message. Il devait perpétuer le système. Cinq ans après, coupable d’une énième trahison, il veut instaurer son propre système.
S. L.


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