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Cette presse qui gêne
Suspension, procès en diffamation…
Publié dans Liberté le 17 - 02 - 2004

Les pouvoirs publics ont franchi un nouveau cap en rétablissant la censure.
Le siège du quotidien Le Matin, dimanche, par les éléments des services de sécurité, nous renvoie à ces années de plomb durant lesquelles la police politique et les comités de censure s’érigeaient en gardiens de la ligne et des constantes.
À l’époque, les écrits, tous les écrits devaient entretenir l’illusion d’une Algérie républicaine et prospère et contribuer à la popularité de ses gouvernants. Aujourd’hui que la presse, affranchie, s’est engagée à rétablir la vérité en dévoilant les tares d’un pouvoir vorace et personnel, les vieux réflexes se font jour à nouveau pour sectionner les plumes et les langues un peu trop fourchues.
Depuis la parution du premier titre de la presse indépendante à ce jour, les velléités de musellement, souvent traduites par des mesures outrancières font montre du désir obstiné des puissants de remonter le temps en s’armant du bâton et d’une législation répressive. Regrettant la concession faite par Hamrouche en 1989, ses successeurs se chargeront de sa remise en cause en bafouant sans vergogne ni retenue les principes de la libre expression. Mise sous scellés, interdiction de parution, interdiction d’écriture, suspensions, emprisonnement de journalistes, avalanche de procès…, aux motifs multiples de diffamation, d’atteinte aux symboles de l’État et à ses personnalités, des journaux ont cessé de paraître.
D’autres ont carrément disparu. Fustigé par les ONG internationales et les gouvernements étrangers, le pouvoir n’a pas fléchi pour autant dans sa détermination à se débarrasser de cette presse qui gêne. Il innove en mettant en avant la règle de la commercialité.
En 1998, le gouvernement Ouyahia décide de suspendre des titres en invoquant un cumul de dettes d’impression. Il entendait leur faire payer cher leurs révélations sur Mohamed Betchine, le conseiller du président Zeroual. Revenu aux affaires, Ouyahia, une fois encore, s’est servi de cet artifice pour forcer le silence des médias. En août dernier, pas moins de cinq titres, dont Liberté, tombaient sous le coup de la suspension. Leur tort, avoir fait un large écho des frasques et des dépassements du Président ainsi que de son cercle.
La machine judiciaire sera par ailleurs enclenchée avec une grande célérité. Éditeurs et journalistes étaient convoqués au commissariat et soumis à d’épuisants interrogatoires. Même l’inspection du travail sera mêlée à cette entreprise “de liquidation� à l’objectif clair : garantir un second mandat au Président. Les foudres qui s’abattent aujourd’hui sur notre confrère Le Matin après la parution du livre de son directeur Bouteflika : une imposture algérienne, confortent cette intention.
Si le ministre de l’intérieur, Yazid Zerhouni, s’en est tenu devant les journalistes avant-hier à Tamanrasset à la procédure légale en portant l’affaire devant la justice, il a précipité et orienté son verdict hier avec l’envoi de la police chez les libraires pour fouiller leurs étals et retirer l’ouvrage scandale. Plus tard, les tribunaux en feront leur affaire. La version du code pénal revue et corrigée par Ouyahia en 2001 vengera… Bouteflika.
S. L.


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