Les prix de vente ont baissé, selon les grossistes, et ont toutefois augmenté d'après les détaillants. L'activité commerciale a enregistré une hausse chez les commerçants grossistes durant le 1er trimestre 2013. Ce n'est pas le cas des détaillants qui ont relevé en revanche un recul. C'est ce que conclut un sondage de l'Office national des statistiques (ONS). La hausse de l'activité, selon les grossistes, a concerné notamment le commerce des matières premières et demi-produits, alors que la régression chez les détaillants a touché essentiellement le commerce des textiles, l'agroalimentaire, les combustibles et lubrifiants. Le commerce multiple et la droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP) sont restés, cependant, stables selon les marchands de détail. La demande en produits commercialisés a augmenté selon les concernés par l'enquête qui a touché 533 entreprises dont 255 entreprises publiques et 278 autres privées. La hausse a touché notamment le commerce des combustibles et lubrifiants et le commerce multiple. Les prix de vente, par contre, ont baissé selon les grossistes, y compris pour le commerce des combustibles et lubrifiants et le commerce multiple. Ils ont, toutefois, augmenté pour les détaillants, surtout le commerce de la DQAEMP et les textiles, habillement et cuirs. Plus de 74% des grossistes et 77% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits. Celles-ci ont touché pratiquement toutes les branches, mais elles sont plus importantes pour les combustibles et lubrifiants, les matières premières et demi-produits ainsi que le commerce des machines et matériel pour équipements. Sur un autre registre, l'état de la trésorerie est jugé "mauvais" par 45% des grossistes enquêtés et de près de 23% des détaillants. Près de 70% des grossistes et plus de 80% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires. Près de 40% des grossistes et 73% des détaillants ont eu des difficultés à les contracter. La majorité des opérateurs s'accordent à dire que les produits fabriqués localement sont "de bonne qualité". Si le conditionnement des produits commercialisés sur le marché national est jugé "appréciable" par près de 60% des détaillants, les grossistes le trouvent, néanmoins, "moyen". Le taux de satisfaction des commandes de produits est inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon 59% des grossistes, surtout ceux des matières premières et demi-produits. Il demeure supérieur à 50% selon près de 60% des détaillants, notamment ceux de l'agroalimentaire et commerce multiple. D'une manière générale, la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien est "bonne" selon 83% des commerçants grossistes et plus de 95% des détaillants. La plupart des détaillants et certains grossistes se plaignent, par contre, des délais d'approvisionnement jugés long. Ils déplorent aussi l'éloignement en plus de la dispersion des centres d'approvisionnements ainsi que de l'indisponibilité de marchandises et de la lourdeur des formalités d'acquisition de celles-ci. Par ailleurs, plus de la moitié des commerçants grossistes et près de 75% des détaillants ont acheté leurs marchandises en première main, à l'exception des commerçants de matières premières et demi-produits, des textiles et du commerce multiple, qui ont déclaré avoir acheté leurs marchandises en deuxième et troisième main. Cela étant, les grossistes et les détaillants prévoient une amélioration de l'activité commerciale durant les mois prochains, puisqu'ils s'attendent à une hausse de l'activité et des prix de vente. B. K. Nom Adresse email