L'affaire de la sous-location et des pratiques illégales au niveau des marchés vient de prendre une autre tournure après les déclarations de l'UGCAA sur la situation anarchique qui y prévaut. La wilaya d'Oran a saisi la DCP pour établir un rapport détaillé sur l'état des lieux. Selon deux fellahs, une brigade de la DCP s'est rendue, ce lundi, au marché de gros d'El-Kerma où elle a constaté de graves dérives. "Plus de 80% des stands sont occupés par des intrus", affirment nos interlocuteurs. Et de poursuivre : "Dans un pavillon de 24 stands, seuls 4 mandataires occupent les lieux. Les 20 autres sont absents faisant fi de la réglementation. De leur côté, les chambres froides sont exploitées par d'autres personnes que celles légalement mandatées." En fait, "c'est un réseau de sous-location, alors que plusieurs vrais mandataires ont été éliminés de la liste des bénéficiaires faute de place", s'indigne un marchand de fruits et légumes. En effet, 212 mandataires sont locataires au marché de gros de fruits et légumes avec une location mensuelle de 15 000 DA. L'autre bombe à retardement est le versement d'un cautionnement qui sera remboursé en fin de contrat de location. Des rumeurs font état de versement d'une somme insuffisante de 10 millions de centimes exigés : "L'enquête déterminera s'il y a eu abus et privilèges pour certains", fait savoir notre source. Ce qui intrigue les mandataires est surtout leur écartement du conseil d'administration. "S'il y avait des représentants des mandataires au conseil d'administration, les choses seraient plus transparentes", s'insurge un syndicaliste. D'autre part, la création de points de vente illégaux du commerce de fruits et légumes de gros à Hassi Bounif et Aïn El-Türck, pénalisent les mandataires du marché de gros d'El-Kerma. "Ils ont jeté plus de 50 tonnes de légumes à cause de la mévente et surtout du manque de chambres froides réservées aux cas urgents", confie notre source. Les résultats de l'enquête diligentée par la wilaya et la DCP permettront de prendre les mesures nécessaires. Affaire à suivre. N. B Nom Adresse email