La rapidité et la précision avec lesquelles les services de sécurité sont intervenus en disent long sur leur vigilance, mais également sur leur expérience dans la lutte antiterroriste. Un violent accrochage a eu lieu, hier, entre les services de sécurité et un groupe terroriste armé en plein centre-ville de Batna, précisément dans le quartier du 20-Août 1955, appelé communément Bordj El-Ghoula. Bilan : un terroriste abattu, un autre blessé et un troisième réussira à prendre la fuite. Un quatrième sera capturé vivant après s'être réfugié dans un immeuble et pris en otage, pendant plusieurs heures, une famille entière qui fort heureusement s'en sortira indemne, et ce, grâce à l'intervention des services de sécurité qui ont rapidement réagi. Il est 13h30, lorsque tous les commerçants du centre-ville commencent à baisser rideau, alors que nous sommes en plein milieu de l'après-midi ! Mais que se passe-t-il alors ? Un groupe terroriste armé composé de quatre éléments est encerclé par des éléments des services de sécurité, dans le quartier du 20-Août-1955 (Bordj El-Ghoula). Sur place, un important dispositif de sécurité est déjà mis en place (la police, la gendarmerie nationale, l'Armée nationale populaire). Pas question de pénétrer sur le lieu de l'opération. Un accrochage commence. Des tirs se font entendre dans toute la paisible ville de Batna. Un terroriste est alors abattu alors qu'un autre est blessé. Un troisième terroriste réussira à prendre la fuite, alors qu'un quatrième se réfugiera dans un immeuble où il prendra toute une famille, en otage. La situation devient de plus en plus critique où l'on commençait à craindre le pire. Les tireurs d'élites prirent alors place sur les toits des immeubles mitoyens et n'attendaient que le signal pour agir. Réalisant qu'il n'avait aucune chance de s'en sortir vivant, sachant surtout que l'état algérien ne négocie jamais avec les terroristes, l'individu, dans une tentative désespérée, sortit de l'immeuble pour s'enfuir en se frayant un chemin au milieu de la foule qui assistait en spectateur au déroulement des événements. Certains ont même escaladé les poteaux électriques de haute tension, pour ne rien rater de ce qui s'apparentait pour eux, à une production hollywoodienne. Les services de sécurité, en bons professionnels, se sont alors dispersés de tous les côtés, s'ouvrant des passages pour les véhicules légers pour rattraper le fuyard avant qu'il n'atteigne l'entrée du jardin la Verdure. Capturé vivant, le terroriste est embarqué dans un fourgon, sous les applaudissements de la population. Selon des sources concordantes, tout aurait commencé peu avant 13h, lorsqu'un citoyen qui déjeunait dans une pizzeria, non loin de la nouvelle cité administrative, située à la cité Chikhi, aperçoit à ses côtés quatre hommes, qu'il qualifia plus tard de suspects, et dont l'un dissimulait très mal son arme, à savoir une Kalachnikov. Discrètement, il alerta les services de sécurité et en un minimum de temps, des policiers se présentèrent à la table des suspects pour leur demander leur carte d'identité. C'est alors qu'ils prirent la fuite vers la cité du 20-Août 1955, pensant échapper au dispositif. Selon des sources au fait du dossier sécuritaire, ces terroristes feraient partie d'une groupe composé d'une trentaine d'éléments, lesquels ont été signalés du côté de Lambiridi, 12 kilomètres à l'ouest de Batna ainsi que du côté de la commune de Oued Chaâba. M. H Nom Adresse email