Après dix-huit saisons d'hégémonie sur ses voisins honnis, la suprématie d'Arsenal sur Tottenham est en grand danger alors que les deux rivaux se retrouvent dimanche (15h GMT) à l'Emirates Stadium pour le compte de la 3e journée du championnat d'Angleterre. Arsène Wenger n'a jamais connu ça. Jamais, depuis son arrivée à Highbury en 1996, le technicien français n'a terminé une saison moins bien classée que Tottenham. Plusieurs fois, c'est passé très près, notamment la saison dernière où en 2006 quand tout s'est joué lors de la dernière journée du championnat. La rivalité est telle entre les deux voisins du nord de Londres que lors de ces dix-huit dernières saisons, les supporters des Gunners ont pris l'habitude de fêter le St Totteringham day, le jour où Arsenal est officiellement assuré de terminer au-dessus de Tottenham au classement. Cependant, le vent est peut-être en train de tourner et le pouvoir de changer de main. L'arrivée d'André Villas-Boas à la tête du club de White Hart Lane l'été dernier a apporté un nouveau souffle et de nouvelles idées à un club qui rêve de s'installer durablement dans le Top 4. Surtout, l'été a marqué une véritable division dans les ambitions de chacun. Tottenham, qui va cependant probablement perdre son meilleur joueur Gareth Bale en partance pour le Real Madrid et absent dimanche, a dépensé plus de 100 millions d'euros pour recruter pas moins de sept joueurs (Paulinho, Capoue, Soldado, Chadli, Chiriches, Lamela, Eriksen) pour renforcer un effectif déjà bien fourni. De l'autre côté, Arsenal, qui pour une fois est parvenu à garder ses meilleurs joueurs, a dépensé 0 euro cet été ! Les Français Yaya Sanogo, attaquant de 20 ans, et Mathieu Flamini, 29 ans, sont arrivés libres. Les fans ont attendu tout l'été le recrutement d'un grand nom mais Wenger a raté Higuain, Suarez, Rooney, Luis Gustavo, Cabaye, Di Maria, Ozil ou Benzema, entre autres. Ce derby arrive un peu tôt pour vraiment définir les formes et ambitions de chacun mais il donnera à coup sûr une indication sur les forces en présence. Ces deux dernières saisons, Arsenal avait fait exploser Tottenham à l'Emirates (5-2 à chaque fois). Tout laisse à penser que ce sera une toute autre histoire cette fois-ci Nom Adresse email