Le feuilleton de l'été du FLN risque, finalement, de prendre plus de temps que prévu. Une bataille judiciaire oppose, en effet, le clan de Amar Saïdani, fraîchement désigné à la tête du FLN à la faveur d'un coup de force conformément aux traditions de la maison, et celui du désormais ex-coordonateur du parti, Abderrahmane Belayat, autour de la légalité et la légitimité de la rencontre de la 6e session du comité central qui s'est tenue jeudi dernier à l'hôtel El-Aurassi à Alger. Au lendemain de l'annonce par Belayat de sa décision de saisir les instances judiciaires pour contester la légalité et les résultats de la réunion de jeudi, Amar Saïdani se fond d'un communiqué où il égrène les péripéties de la bataille judiciare entre les deux clans rivaux. Film. Le 21 août 2013, le bureau de la 6e session obtient l'autorisation de la wilaya d'Alger pour la poursuite des travaux. Face à cette situation, un groupe de membres du CC au nombre de 15 ont introduit une action auprès de la première chambre du tribunal administratif d'Alger en date du 26 août contre le wali d'Alger et Ahmed Boumehdi et consorts pour demander l'annulation de l'autorisation pour la tenue de la réunion du CC. Le même jour, rappelle le FLN, ce même groupe a introduit une action en référé devant la même juridiction pour demander le gel de ladite autorisation afin de permettre au juge de fond d'y trancher. Cette juridiction a rejeté cette demande car infondée, selon le FLN. Ce même groupe a interjeté appel de cette ordonnance devant le Conseil d'Etat (chambre des référés) laquelle en date du 28 août a déclaré l'appel recevable dans la forme et dans le fond et a annulé ladite ordonnance décidant ainsi le gel provisoire de l'autorisation en attendant de trancher dans le fond. Le lendemain, soit le 29, en sa séance publique, le tribunal administratif d'Alger, après dépôt du mémoire de la défense au profit des défendeurs Ahmed Boumehdi et consorts et aussitôt les plaidoiries achevées a délibéré et rendu son jugement rejetant l'action pour non fondée. "Ainsi, les travaux de la 6e session du CC ont acquis toute leur légitimité", soutient le FLN. "Quant aux allégations accusant le tribunal administratif d'avoir agi dans la célérité en ayant tranché dans le fond, il convient de signaler qu'il s'agit de pur bavardage car le juge administratif est investi du pouvoir discrétionnaire lui conférant l'autorité souveraine de fixer les dates et heures pour dire le droit (...)", explique-t-il encore. Pour la direction du FLN, à leur tête, Amar Saïdani, "il n'y a aucune contradiction entre les différentes décisions de justice rendues et le tribunal administratif et le Conseil d'Etat". Par ailleurs, le FLN exprime son profond respect des décisions souveraines de la justice et rend hommage à "nos magistrats pour le très haut niveau de professionnalisme et la qualité de leurs prestations". Cette réaction du FLN intervient au lendemain de la sortie de Belayat qui conteste les résultats de la 6e session et a décidé, en conséquence, de porter une nouvelle fois l'affaire devant les tribunaux. Sollicité par la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement pour s'exprimer sur cette rocambolesque affaire, le ministre de la Justice s'est refusé à tout commentaire. Toutefois, il a suggéré aux contestataires d'introduire un recours s'ils s'estiment lésés. K K Nom Adresse email