La 7e session du comité central du FLN n'aura finalement pas lieu aujourd'hui. La décision vient du Conseil d'Etat qui a accepté le recours introduit par des membres du CC qui étaient contre le groupe de Boumehdi qui a eu précédemment l'autorisation de la wilaya d'Alger. Débouté une première fois, le 26 août, par le tribunal administratif, dans la requête que des membres du CC du groupe autour du coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, pour annuler la session, ils ont introduit un recours qui a été accepté dans la forme. Les dix-sept membres du CC qui se sont constitués contre la wilaya d'Alger et le trio, Yahia Hassani, Selougha Mohamed Salah et Ahmed Boumehdi, qui a signé la demande d'autorisation, ont eu gain de cause. En fin de journée d'hier, le verdict est tombé. L'autorisation de la wilaya est annulée et la décision du Conseil d'Etat est exécutoire. Le procès précise l'application immédiate de la décision. Au siège du parti, c'est le soulagement après une semaine d'intense pression et d'incertitude devant l'offensive du groupe de Boumehdi. On parle d'une première victoire contre ceux qui voulaient opérer un coup de force et introniser Amar Saïdani à la tête du parti. Pour eux, le groupe de Boumehdi qui soutenait la seule candidature de Saïdani a échoué malgré toutes ses manœuvres. Mais ce n'est qu'une bataille de gagnée. La décision du Conseil d'Etat annule la session mais la guerre n'est pas terminée d'autant plus que le CC est scindé en deux tendances foncièrement opposées et avec des divergences de fond. Les deux camps pourraient se retrouver avec le même état d'esprit à la convocation de la session par Belayat qui est reconnu légalement seul habilité à le faire. Il avait d'ailleurs suggéré la date du 7 septembre au ministre de l'Intérieur lorsqu'il a été reçu cette semaine. Il y a lieu de relever le retour des poids lourds du parti, ceux qui sont restés en marge de la bataille, sur la scène lors de l'ultime journée, hier, qui sont venus apporter leur soutien à la démarche de Belayat. C'est le risque d'éclatement du parti qui les a poussés à se manifester apportant ainsi leur caution à Belayat et prenant parti pour son camp. Depuis trois ans, avec la naissance du mouvement de redressement, deux tendances distinctes se sont dégagées du parti. La nouvelle est composée de nouvelles têtes, des hommes d'affaires qui ont trouvé la voie dans la gestion de Belkhadem, lui-même objet de la contestation. L'autre tendance est traditionnelle et est composée des anciens, des caciques et de ceux qui s'en tiennent à la ligne originelle du parti avec également en son sein un courant réformateur. Après le retrait de confiance à Belkhadem, son camp n'a pas fléchi. Il a trouvé son homme en Saïdani que Boumehdi donnait pour gagnant et l'idéal pour gérer le parti lorsque Belkhadem s'est enfin résigné et décidé de ne pas se présenter au poste de SG. Le camp d'en face a senti l'odeur de l'argent "sale" et parle de tentative de détournement du parti. La première manche s'achève ainsi sur la victoire des partisans de Belayat. Fin d'un épisode. Demain la suite. D B Nom Adresse email