Le syndicat et la direction se félicitent que "le dialogue" et "le sens des responsabilités" aient encouragé les deux parties à "trouver des solutions pérennes". Prévue pour hier, la grève, dont menaçaient les métallurgistes d'El-Hadjar, n'aura finalement pas lieu. La direction et le syndicat se sont finalement mis d'accord pour conclure non seulement un accord salarial qui agrée les travailleurs, mais aussi pour signer le Pacte de stabilité sociale avant l'investissement souhaité par la direction. Faisant preuve de magnanimité à l'égard de ceux-ci, la direction du site d'ArcelorMittal de Annaba a également accepté de réintégrer 11 travailleurs licenciés depuis près d'une année pour avoir participé à un violent mouvement de protestation au sein du complexe, aux côtés d'individus désignés comme étant totalement étrangers à l'entreprise. Une mesure de grâce accordée aux concernés sur insistance des représentants syndicaux, explique-t-on, et qui, toutefois, fait obligation à deux d'entre ces derniers de faire valoir leurs droits à la retraite après leur réintégration. Ces décisions mettent donc fin à une situation, qui était devenue périlleuse pour la survie de ce site, dont les performances sont déjà sujettes à caution pour diverses raisons. Les deux parties qui ont adressé, chacune de son côté, des communiqués à la presse, se félicitent du fait que "le dialogue continu et le sens des responsabilités (aient) prévalu et ont encouragé les deux parties à trouver des solutions pérennes". Ceci en affirmant que "cet accord sur le Pacte de stabilité sociale pour l'investissement ouvre la voie au déploiement du plan industriel pour construire ensemble un avenir prometteur et durable pour la sidérurgie algérienne". Il y a lieu d'indiquer que le plan industriel approuvé par les partenaires a nécessité une enveloppe financière d'un milliard de dollars et qu'il ambitionne de porter la production du complexe sidérurgique d'El-Hadjar à 2,2 millions de tonnes d'acier liquide par an à l'horizon 2017. On se souvient, par ailleurs, que le syndicat a rencontré à trois reprises, ces dernières semaines, les représentants du groupe sidérurgique et que les discussions avaient capoté sur certains points du document relatif au Pacte de stabilité sociale pour l'investissement, notamment ceux ayant trait à la garantie de l'emploi. Les représentants des travailleurs avaient même évoqué l'existence non dévoilée d'un plan social qui prévoirait l'allègement des organigrammes de près de 1 400 postes de travail sur un effectif global de 5 400. Il s'avère qu'il n'en est rien, comme le confirment l'une et l'autre des parties, lesquelles, à ce sujet, ont rassuré les salariés en leur promettant "la mobilité et la formation pour préserver leur employabilité". S'agissant de l'accord salarial, le syndicat a annoncé qu'une augmentation de salaire de 10% du salaire de base a été accordée à l'ensemble des travailleurs du site et que celle-ci prend effet à compter du mois d'août dernier. Le syndicat ajoute qu'une autre augmentation de 6% scindée en deux parties de 3% sera distribuée aux travailleurs plus tard, la première à partir du 1er août 2014 et l'autre à compter du 1er août 2015. Cela en précisant que les augmentations de 2014 et 2015 s'appliqueront sur la base des salaires de base des années précédentes, respectivement 2013 et 2014. A. Allia Nom Adresse email