Les pharmaciens d'officine de la wilaya de Sétif, affiliés au Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), ont entamé un mouvement de grève de trois jours depuis hier. Selon un communiqué émanant du bureau de wilaya du syndicat, la décision est intervenue après la décision d'octroi d'agréments pour l'ouverture de nouvelles officines privées. Selon la même source, les listes des nouveaux bénéficiaires d'agrément sont en totale contradiction avec la réglementation en vigueur. Pis encore, les pharmaciens protestataires disent qu'aucune suite n'a été donnée à leurs doléances formulées lors de l'assemblée générale tenue le 10 septembre. "Nous avons adressé une correspondance au premier responsable de la wilaya mais en vain", nous dira M. Abed président de l'Ordre des pharmaciens de Sétif. Et de poursuivre: "L'octroi de nouveaux agréments en violation des lois en vigueur mettra en péril l'existence même des pharmacies. L'ouverture d'une nouvelle pharmacie obéit à des normes (numerus clausus), à savoir le nombre d'habitants par commune". Toujours selon M. Fayçal Abed, le ratio initié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de l'ordre de 5 000 habitants par pharmacie, alors que la norme appliquée pour la ville de Sétif est de 2 800 habitants. "À Sétif-ville, il y a un surplus de 55 officines. Nous ne demandons que l'application stricte de la réglementation", explique notre interlocuteur. "Si l'administration veut aider les jeunes diplômés en contribuant à la création de postes d'emploi, pourquoi n'a-t-elle pas respecté la loi en attribuant des agréments selon l'ordre d'inscription sur le registre coté et paraphé comme le stipule l'arrêté n°002 qui a été instauré par un décret", s'est interrogé M. Abed. Et d'expliquer : "Au lieu de modifier les critères, en faisant valoir l'ancienneté du diplôme, ils ont confectionné la liste sur la base d'autres critères, dont le copinage". Le directeur de la santé de la wilaya de Sétif, M. Baghdous, nous a, de son côté, déclaré que "le travail que j'ai fait a été élaboré depuis plus d'une année et demie, du temps de mon prédécesseur, suite aux protestations des jeunes diplômés. Même si je ne suis pas l'initiateur, j'atteste que c'est du bon travail auquel l'administration a associé les jeunes diplômés chômeurs". Et d'ajouter: "Le même travail a été fait dans d'autres wilayas limitrophes. Cela a permis à une soixantaine de jeunes sur les 800 demandeurs d'être retenus pour bénéficier d'un agrément". Il est à noter, selon le premier responsable du secteur de la santé de la wilaya, que les sites devant abriter les nouvelles officines ont été choisis conformément à la circulaire n°3, à savoir dans les zones déshéritées et les nouveaux quartiers qui manquent de couverture. F. S Nom Adresse email