La nomination de Noureddine Bedoui au poste de ministre de la Formation professionnelle a surpris plus d'un, comme celle de Abdelmalek Boudiaf à la Santé. Tout deux ont fait un passage dans la ville des Ponts. Les Constantinois attendent la désignation de leur nouveau wali. L'annonce devrait se faire cette semaine, à en croire certaines sources qui parlent d'un important remaniement dans le corps des walis après celui du gouvernement. En attendant, la nomination de Noureddine Bedoui au poste de ministre de la Formation professionnelle a surpris plus d'un, comme celle de Boudiaf à la Santé. Tout deux ont fait un passage dans la ville des Ponts. Avec cette promotion, Noureddine Bedoui devient l'un des walis qui a passé le moins de temps à la tête de la wilaya de Constantine, soit tout juste trois ans (septembre 2010 - septembre 2013). On raconte que la pression était telle que durant ces trois années, il a demandé à plusieurs reprises son départ, chose qu'ont refusée les plus hautes autorités qui lui ont toutefois donné carte blanche dans l'accomplissement de sa mission. C'est ainsi que que Bedoui a réussi en trois années à changer complètement ou presque l'exécutif de la wilaya et à imposer tout son ancien staff. Wali ou dirigeant de football ? Quand Noureddine Bedoui parle sport et football en particulier, c'est à la manière d'un dirigeant qu'il le fait. Combien de fois avons-nous assisté à ses sorties médiatiques, pour le moins, étranges, avec les dirigeants des clubs, de football où il avait plus l'air de donner des ordres que des recommandations, au point de menacer de sanctions ceux qui ne suivent pas ses consignes. Les cadres du MOC en savent quelque chose, lorsqu'ils avaient assisté à un dîner que le wali avait organisé en 2011 dans un hôtel de la ville, et durant lequel il n'a pas hésité à lessiver tout le monde, joueurs et dirigeants, exigeant d'eux de bons résultats. Mais c'est avec le CSC que Bedoui a entretenu des relations étroites. Le club le plus populaire de l'Est a retrouvé grâce à lui — selon les dires même des dirigeants — une bonne santé financière et une stabilité qui a mené le club à se classer en troisième position l'an dernier. Le CSC a fait sensation la saison dernière lorsqu'un certain Roger Lemaire (champion du monde, d'Europe et d'Afrique) avait pris les commandes du club, un coup de marketing que le CSC doit au wali, selon des indiscrétions. Comme ceux de l'ES Sétif auparavant, les dirigeants du CSC peuvent regretter le départ de Bedoui, eux qui se rendaient à son cabinet au moins une fois par semaine, trois années durant. En tout cas, des milliards ont été accordés par la wilaya à un club qui a le statut d'une SPA ! Il est à l'origine de l'échec du LPA ! Pour faire oublier le logement social participatif (LSP), synonyme d'échec et de traumatisme pour de nombreux citoyens à la recherche d'un toit, Noureddine Bedoui lança dès sa venue le logement participatif aidé (LPA). Au lieu de passer par un promoteur, les souscripteurs devaient alors déposer directement leurs dossiers à la daïra. L'idée paraissait originale et ingénieuse et les autorités promettaient au lendemain des émeutes de janvier 2011 que tous les souscripteurs seront servis. Pourtant, si effectivement tous les dossiers seront validés un jour ou l'autre, il n'en demeure pas moins que le retard dans le lancement de la réalisation des 12 000 logements LPA et aussi le retard pour le traitement des dossiers laissent des milliers de souscripteurs dans la perplexité, certains se demandent même s'il n'était pas préférable de maintenir la formule LSP. Noureddine Bedoui a su, toutefois, gérer le logement social mieux que ses prédécesseurs. Des milliers de logements ont été attribués malgré le vaste mouvement de contestation populaire. Il faut reconnaître tout de même que le désormais ex-wali de Constantine a eu à inaugurer certains projets structurants pour la ville, à commencer par le tramway opérationnel depuis juillet dernier ou encore l'aérogare de Constantine restée en souffrance depuis des années. Il est également derrière les facilités accordées à l'entreprise brésilienne Andrade-Guttierez pour la réalisation du pont Transrhumel et on dit qu'il est un farouche défenseur des projets d'investissement. En somme, le successeur de Noureddine Bedoui aura beaucoup de tâches fastidieuses à accomplir. Rappelons que d'ici un an et demi la ville est censée accueillir un grand événement culturel (Constantine, capitale de la culture arabe) et d'aucuns le considèrent déjà comme un cadeau empoisonné. Signalons que ces derniers jours, les Constantinois se livrent à des spéculations sur le nom du successeur de Bedoui, on insiste beaucoup sur les walis de Mila et Chlef. D .B. Nom Adresse email