Les partis FLN-RND-MSP qui formaient l'alliance présidentielle ont fait leur temps. Le MSP a procédé au renouvellement de son personnel dirigeant. Le même processus est bien engagé au FLN tandis que le RND s'y prépare activement. Cet épisode de la vie des principaux partis du pays marque plus un changement physique des acteurs politiques qu'une modification de la majorité présidentielle. En effet et mis à part le MSP qui avait manifesté son retrait de l'ancienne alliance présidentielle bien avant le passage de relais de ses responsables, la recomposition des partis de la nouvelle alliance est déjà bien avancée. Amar Saâdani, le SG du FLN et Amar Ghoul, le président du TAJ (Tajamou Amal Jazair) se sont rencontrés, lundi dernier. Les deux responsables ont, dans un communiqué commun, convenu, entre autres, de «la coordination de (leurs) positions au niveau du Parlement». Plus explicite, le SG du FLN, a rappelé, au cours de la conférence de presse conjointe avec le président du TAJ, que «toute personne qui soutient le Président Abdelaziz Bouteflika et son programme fait partie de la famille du FLN et nous saluons et soutenons sa démarche».Lui faisant écho, Amar Ghoul a insisté sur «l'engagement de son parti à oeuvrer à la concrétisation du programme du président de la République à tous les niveaux y compris au niveau de l'appareil exécutif et des assemblées élues».La deuxième alliance présidentielle est née. Si la porte est laissée ouverte, comme l'a souligné le SG du FLN, à «la concertation et la coordination avec tous les partis politiques pour la préservation de la stabilité et pour oeuvrer à la prospérité du pays», la nouvelle alliance dispose déjà d'une majorité confortable au Parlement. Nul doute que cette majorité sera rejointe par le RND après l'élection du nouveau SG. D'autres partis tels le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès, le PLJ (Parti de la liberté et de la justice) dirigé par Mohamed Saïd et l'ANR de Belkacem Sahli, pourraient aussi rejoindre cette nouvelle alliance. Auquel cas, nous assisterons à une alliance présidentielle encore plus forte que la précédente. Contrairement à ceux qui ont une vision si courte pour ne voir que l'homme dans l'institution présidentielle, Saâdani et Ghoul conçoivent tout autrement leur soutien. Pour le SG du FLN, il s'agit de «soutenir le programme du Président de la République et de se mettre au service du peuple», tandis que le président du TAJ voit dans ce rassemblement le moyen de «renforcer les acquis nationaux, notamment la sécurité, la stabilité et le développement». Tous deux ont pour souci majeur l'avenir du pays dans un contexte régional défavorable au remarquable développement socio-économique qui est mené et qu'il faut impérativement consolider. Par contre, il est malheureux de constater l'énergie dépensée par une certaine opposition contre un éventuel nouveau mandat du Président Bouteflika sans mettre en avant leur candidat. Si toutefois il existe. Ceci dit, il n'y a là rien de nouveau. C'est même une rengaine qui revient. Nous avons déjà vécu le «tout sauf...». C'est-à-dire aller vers le vide. Aller vers un objectif aux conséquences désastreuses. C'est pourquoi cette nouvelle alliance ou «coordination» du FLN et du TAJ qui se met au service de l'Algérie et des Algériens est à saluer. Plus que jamais, en cette période critique que vit le monde, l'heure est au rassemblement et à la mobilisation. De toutes et de tous!