Des médecins étrangers prennent en charge de "simples" cas de personnes cardiaques dans des cliniques privées, alors qu'ils sont à la portée des maîtres assistants et médecins résidents algériens, regrette le Pr Bourezzak qui appelle à contrôler le salaire de ces médecins étrangers. La majorité de ces médecins ne connaissent même pas leurs malades et arrivent souvent la veille de l'opération. Certains d'entre eux pratiquent une douzaine d'opérations en l'espace de deux ou trois jours, qualifiant cela d'impossible sur les plans technique et chirurgical. Il s'est, d'ailleurs, interrogé sur le taux de réussite de ces opérations et du nombre des décès qui en découlent dans les cliniques privées. Le spécialiste a, dans ce sens, cité le cas d'un chirurgien qui a pratiqué des opérations chirurgicales sur des enfants atteints de maladies cardiaques génétiques "tous décédés", soulignant le manque d'expérience dans ce domaine. S'agissant des établissements de chirurgie destinés aux enfants atteints de malformations génétiques du cœur, le spécialiste a cité l'hôpital de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) qui a été partiellement aménagé, mais qui n'a toujours pas ouvert ses portes. Pour les établissements d'Annaba et de Mahalma (Alger), destinés à la même spécialité, le Pr Bourezzak ignore l'état d'avancement de leurs travaux, sans parler de l'institut national du cœur qui devait ouvrir ses portes en 2005. Instituée en 1988, la chirurgie cardiaque n'a été appliquée que huit ans après. Durant cette période, de nombreux malades ont été transférés à l'étranger, notamment en France et en Belgique, a-t-il rappelé. R. N./APS Nom Adresse email