L'ouverture cette année d'un institut technique des hydrocarbures offre de grandes perspectives d'emploi pour les projets d'une centrale électrique, d'une raffinerie, d'une cimenterie et d'une zone industrielle régionale, inscrits dans les programmes de développement de la wilaya de Biskra. L'université Mohamed-Khider de Biskra organisera, le 30 de ce mois, la rituelle cérémonie de la rentrée officielle. Pour cette rentrée 2013/2014, ils sont seulement 4 300 nouveaux bacheliers à s'être inscrits, soit un déficit de près de 2 000 places comparativement à l'année précédente. Cet écart s'explique par le "tour de vis" donné aux résultats du bac 2013 par le ministère de l'Education. Pour l'heure, près de 30 000 étudiants inscrits dans diverses spécialités sont attendus pour cette nouvelle année universitaire qui s'annonce sous de bons auspices, est-il noté par les responsables. Doté de toutes les infrastructures et équipements pédagogiques, d'hébergement, de restauration, de transport et d'activités culturelles et sportives, le pôle universitaire de Biskra, le plus important du sud du pays, s'étale sur trois communes : Biskra, Chetma et El-Hadjeb. Le recrutement d'une soixantaine d'enseignants de rang magistral vient renforcer l'encadrement pédagogique de l'UMK. Cependant, un fait inquiète encore les étudiants en mathématiques, mécanique, électronique, chimie et génie civil, dont les apprenants craignent au plus haut point l'hydre du chômage à la fin de leur cursus. Certains parmi les 6000 diplômés de la précédente année soutiennent que "la tutelle privilégie les sciences humaines, la littérature arabe, les langues étrangères, le droit, l'économie, l'archéologie, au détriment des sciences de la nature, de l'informatique et de la technologie en général". Au regard des deux dernières années, 50 étudiants ont obtenu des magistères et 20 autres ont décroché des doctorats dans différentes filières techniques et scientifiques, mais une infime partie seulement a pu décrocher un poste de travail, dans le secteur public administratif ou technique ou chez des privés. Le reste du lot, pour gagner de quoi vivre, se reconvertit dans des petits métiers aux antipodes de la formation initiale. Certains sont chauffeurs de taxi, d'autres vendeurs de fripes, etc. S'il est vrai que l'université n'est pas la direction de l'emploi, "à l'UMK on conserve toutefois le souci d'être en adéquation avec le secteur industriel et le monde du travail en général", assure une source proche du secteur. Preuve en est, ajoute la même source, "l'ouverture pour cette année d'un institut technique des hydrocarbures offre de grandes perspectives d'emploi pour les projets d'une centrale électrique, d'une raffinerie, d'une cimenterie et d'une zone industrielle régionale, inscrits dans les programmes de développement de la wilaya de Biskra". Après le tronc commun de technologie, tous les étudiants qui le désirent pourront se spécialiser dans l'un des métiers du secteur pétrolier. "Cette formation d'ingénieur et de technicien en production, transformation, transport et commercialisation des produits pétroliers vient s'ajouter aux 82 spécialités déjà enseignées à l'UMK et vise à mettre l'université au diapason du monde du travail", précise un responsable du secteur, invité au forum de la radio locale. Par ailleurs, pour renforcer ses structures pédagogiques et scientifiques, l'UMK de Biskra inaugurera une bibliothèque au pôle universitaire de Chetma et un centre d'enseignement des langues étrangères, équipé d'un matériel de pointe. H. L. Nom Adresse email