L'université Kasdi Merbah de Ouargla (UKMO) s'inscrit dans la logique d'amélioration de ses performances. Selon le Dr Ahmed Bouterfaya, recteur de l'université de Ouargla, une stratégie axée sur la généralisation de la formation en mode LMD, l'ouverture sur le marché et le monde de l'entreprise ainsi qu'un intérêt particulier aux différentes branches des hydrocarbures devraient permettre à l'université de Ouargla de conforter son rôle de pôle universitaire régional. Ce rôle vient en appoint à celui de l'université Mohamed Khider de Biskra, avec laquelle elle tisse des relations de complémentarité qui vont dans le sens de la prise en charge des bacheliers des wilayas de Ouargla, Biskra, El Oued, Ghardaïa et Laghouat, les trois dernières comptant des centres universitaires, mais aussi une partie des bacheliers de Tamanrasset et d'Illizi, voire de certaines villes de l'est du pays dans certaines spécialités en sciences humaines et sociales mais aussi techniques, notamment les hydrocarbures pour le cas de Ouargla. L'université de Ouargla, qui occupe physiquement un large pan de la nouvelle ville d'El Khafdji avec une extension en cours sur l'axe Ouargla-El Goléa avec le nouveau pôle universitaire, tend à présent à s'impliquer dans la vie économique et sociale grâce à des rencontres ciblées dans les différentes spécialités avec une priorité pour des thématiques, comme le développement de l'esprit d'entrepreneuriat et d'initiatives d'investissement. L'autre point focal de cette ouverture, selon le Dr Bouterfaya, est la signature de plusieurs conventions avec des entreprises locales ou nationales. Avec l'agence foncière locale, le projet du parc botanique oasien fait l'objet de recherche et de conseil pour en améliorer les aptitudes et assurer sa pérennité. Avec les sociétés pétrolières, l'université a lancé depuis trois ans des stages pratiques sur sites pour ses étudiants dans les différents métiers des hydrocarbures auxquels est assurée une formation en cycle court, tandis que le mode LMD vient de permettre de lancer une spécialité dès la seconde année de licence. Les relations avec les entreprises pétrolières ne s'arrêtent pas là, puisque les accords de partenariat permettent non seulement aux cadres de ces dernières de donner des cours et et d'asurer des travaux dirigés durant tout le cursus scolaire, mais aussi de former et d'orienter les étudiants qui sont recrutés à la sortie de l'université dans les différentes filiales de Sonatrach. Cette spécialité, qui compte se développer et assurer à l'avenir une formation d'ingénieur en parallèle au développement du cycle long licence-mastère-doctorat en hydrocarbures, est la seule à avoir réussi le pari de placer ses diplômés sur le marché du travail. L'université de Ouargla est en pleine expansion en entamant sa 21e année universitaire. Elle compte désormais plus de 23 000 étudiants, dont 4800 nouveaux inscrits dans ses trois facultés, à savoir les sciences de l'ingénieur, droit et sciences économiques et lettres et sciences humaines. Pour l'année universitaire en cours, on compte 26 filières, dont 11 en système LMD encadrées par 710 enseignants universitaires, dont 106 nouvellement recrutés. Les capacités d'accueil de l'université ont également été renforcées par la réception de 500 places pédagogiques à la faculté des sciences de l'ingénieur et d'une nouvelle cité universitaire pour filles de 1000 lits. Le nouveau pôle universitaire en cours de réalisation apportera, quant à lui, un plus de 6000 places pédagogiques, 5000 lits, un restaurant et un complexe sportif prévus en 2010.