La décision du procureur de Blida de mettre aux enchères le 21 octobre prochain à partir de 9 milliards le siège( villa) du CSA -MCA, sis à Chéraga, suite à l'action en justice intentée contre le CSA par l'ex-joueur Hamadou et d'autres créanciers pour non-payement, pose en toile de fond un problème beaucoup plus complexe, celui des relations entre le CSA et la SSPA. En effet, au moment de la création de la SSPA le Doyen football par le CSA MCA, en 2008, il a été convenu que le siège du club, le sigle et les couleurs demeurent la propriété exclusive du club sportif amateur. Seul le club de football passe sous la coupe de la SSPA. Du point de vue juridique, donc toutes les dettes et avoirs du club de football sont transférés à la comptabilité propre à la SSPA -MCA. L'hiver dernier, la SSPA- le Doyen a été rachetée à presque 100 % par la société Sonatrach. Cette dernière assume donc le passif et l'actif du club. C'est Sonatrach qui profite de la manne générée par les sponsors, notamment, les 12 milliards annuels de Djezzy, qui était déjà partenaire du MCA avant l'accord de cession. C'est tout naturellement donc que Sonatrach assume aussi les dettes du club. La société pétrolière a du reste commencé à payer certaines dettes dues, notamment, à des joueurs du Mouloudia. Cependant, en ce qui concerne Hamadou qui réclame 275 millions de centimes, Sonatrach ne veut pas payer. On estime que c'est au CSA de payer, car ces créances remontent à l'époque de la gestion du MCA sous la coupe du CSA. Et comme le CSA n'a pas d'argent, le procureur à trouvé cette idée improvisée de mettre aux enchères la villa de Chéraga pour pouvoir rembourser les dettes à commencer par celle de Hamadou, sans pour autant chercher à savoir ou à connaître le statut exact de cette propriété. D'ailleurs si on suit le raisonnement du procureur de Blida, la direction du CSA va bénéficier de l'argent frais généré par la vente de la villa que d'aucuns estiment à plus de 20 milliards de centimes pour payer ses dettes et garder le reste. La direction du CSA, pour une question évidente de prestige, refuse bien sûr cette vente. Elle s'y oppose et fera appel de la décision, alors qu'elle peut payer, accepter la sentence et récupérer une manne non négligeable nécessaire au fonctionnement du club sportif amateur. Même Sonatrach veut récupérer la villa Même Sonatrach par le biais de la SSPA, fleurant le bon coup commercial surtout, s'oppose à cette vente et a décidé, hier, de charger son avocat de bloquer la transaction. La SSPA veut en fait aussi récupérer la villa alors que les accords de ne lui donnent aucun droit. C'est malin, et ça peut rapporter gros. Il vaut mieux en effet payer les créanciers et récupérer la villa qui vaut, semble-t-il, de l'or. Ce contentieux au MCA rappelle étrangement celui qu'a connu l'USMA, au moment de la cession du club de football au groupe ETRHB Haddad. En effet, les accords entre Allik et Haddad prévoyaient le payement de la dette de la CSA estimée à 16 milliards de centimes. Haddad a commencé d'ailleurs à payer un bonne partie (9 milliards), mais la FAF viendra à son secours à travers une lettre officielle stipulant que les SSPA nouvellement créées n'avaient pas à rembourser les dettes du CSA. C'est de cette manière qu'Allik s'est retrouvé obligé de payer les 7 milliards restants sur les fonds propres du CSA. C'est le cas, récemment, au CSC. Tassili Airlines a bien payé sous la pression de la FIFA l'ancien entraîneur, le Croate Darkovic, alors que le contentieux remonte à l'époque également du CS-CSC. La directive de la FAF a-t-elle vraiment une valeur juridique ? Comment peut-on racheter une société, en devenir le propriétaire, jouir de tous les avantages et refuser de payer une partie des dettes ? Assurément, la démarche ne rime pas avec la logique. Aujourd'hui, Sonatrach a le droit de réclamer les preuves concernant ces vieilles créances "suspectes" (encore faut-il le faire au moment voulu, soit avant la signature de l'accord de rachat ), mais une fois les preuves apportées, Sonatrach n'a pas le droit de se dérober ou de tenter de faire d'une pierre, deux coups, c'est-à-dire payer les dettes et accaparer la villa. Aujourd'hui, c'est la loi du professionnalisme qui nécessite une reforme, à commencer par cette question lancinante des relations entre le CSA et la SSPA. S L Nom Adresse email